Un Marocain condamné à 2 ans et demi de prison pour sa conversion au christianisme

4 septembre 2013 - 17h56 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le jeune marocain arrêté pour "prosélytisme", vient d’être condamné à 2 ans et demi de prison par le tribunal de première instance de Taounate, pour abandon de la religion islamique et prosélytisme chrétien.

Selon le président de la section locale de l’AMDH, interrogé par l’agence EFE, Mohamed el Baladi a été condamné lundi pour s’être converti à la religion chrétienne et avoir tenté d’ébranler la foi d’un musulman, délit passible d’une peine de prison au Maroc.

Arrêté le 28 août dernier chez lui, avec des livres, des revues et des CD, le jeune homme, 30 ans, a "confessé" au juge sa conversion à la religion chrétienne.

Pour le représentant de l’AMDH, la condamnation est une "violation de la déclaration Universelle des droits de l’Homme". Ce dernier compte prendre contact avec la famille pour interjeter appel de la décision du juge.

Même si la nouvelle constitution marocaine prône "la tolérance et de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations du monde", le code pénal, dans son article 220, punit "quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion."

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Religion - Droits et Justice - Lois - Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) - Prison - Constitution marocaine - Prosélytisme

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la date de l’Aïd al-Adha 2024 connue

L’Aïd El Adha 2024 est l’une des célébrations les plus importantes pour les musulmans. Quand aura-t-il lieu au Maroc ?

Voici la date de l’aïd al fitr 2025 en France

Débuté le 1ᵉʳ mars dernier, le mois du ramadan touche progressivement à sa fin. Le Conseil théologique musulman de France (CTMF) a annoncé la date de l’Aïd al-Fitr, marquant la fin de la période de jeûne.

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Nora Fatehi convertie au Christianisme ?

L’artiste marocaine Nora Fatehi a déclenché une vague de réactions sur Instagram après avoir publié un extrait vidéo la montrant portant un collier avec une croix.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

« Tu mourras dans la douleur » : des féministes marocaines menacées de mort

Au Maroc, plusieurs féministes, dont des journalistes et des artistes, font l’objet d’intimidations et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, après avoir appelé à plus d’égalité entre l’homme et la femme dans le cadre de la réforme du Code de la...

Début de Ramadan au Maroc : décision ce dimanche

Les Marocains sont fixés ce dimanche 10 mars sur le début et la fin du ramadan. Quand commence le mois sacré au Maroc ?

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.