Deux Marocains accusés d’homosexualité, condamnés à quatre mois de prison

21 mai 2013 - 17h27 - Maroc - Ecrit par : Fouad Boumnadel

Deux hommes, âgés de 20 et 28 ans, ont été condamnés lundi, à quatre mois de prison ferme. Selon le rapport de police, ils avaient été surpris en flagrant délit d’homosexualité dans une voiture à Temara, près de Rabat.

Les deux hommes, en détention à Salé depuis le 6 mai dernier, ont nié toutes les accusations devant le juge, affirmant qu’ils étaient juste en train de discuter dans la voiture.

Leur avocat envisage de faire appel de ce verdict, car selon lui, l’accusation "ne repose sur rien", compte tenu des erreurs incluses dans le PV présenté par la police, même s’il est signé par les deux accusés. Il estime également qu’il n y’ a pas de preuves confirmant l’état de flagrant délit ni l’atteinte à la pudeur publique.

Une affaire similaire avait éclaté à Souk El Arbaa du Gharb, à 60 km au sud de Larache, où un couple homosexuel a été condamné à 3 ans de prison et 1000 dirhams d’amende pour adultère et rapports homosexuels.

Au Maroc l’article 489 du code pénal punit de six mois à trois ans de prison ferme, tout acte homosexuel et contre nature entre deux personnes de même sexe.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Témara - Homosexualité Maroc

Ces articles devraient vous intéresser :

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.