Indignée par "l’injustice, la marginalisation et toutes les formes de corruption" qui sévissent dans la ville, la société civile marrakchi s’est insurgée contre ce qu’elle appelle "la corruption endémique et les individus corrompus qui profitent de l’état d’urgence pour faire du commerce avec le malheur et les tragédies de la population".
Les administrations et les institutions publiques se distinguent par une paralysie générale, au grand dam de la population, alors que l’ensemble du système de santé risque à tout moment de s’effondrer, malgré les sacrifices du personnel médical, déplorent les associations.
"La ville étouffe et gémit sous le poids de l’épidémie qui s’est propagée comme une traînée de poudre, enlevant la joie de vivre de vos sujets, pour ne laisser que le désespoir et la panique sur les visages. Alors que la mort les menace, les malades s’entassent dans les couloirs des hôpitaux et certains d’entre eux peinent encore à trouver une place à l’hôpital"…, soulignent les militants associatifs.
Pour sauver la ville ocre d’un désastre sanitaire, économique et social, les associations ont appelé à déterminer les responsabilités de chacun et à agir rapidement avant que la situation à Marrakech ne s’aggrave. "Comment se fait-il que les élus en charge accumulent les postes, les gains et la richesse issue de l’argent public et laissent la ville s’effondrer face à l’épidémie meurtrière", s’interrogent-ils.