Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.
Près de 250 entrepreneurs américains sont réunis jusqu’au 23 septembre à Marrakech. Des investisseurs potentiels à qui seront présentées les opportunités existantes au Maroc, mais aussi celles de l’Afrique du Nord globalement. Dans la foulée, les réformes et les moyens de financement accordés au secteur privé leur seront également expliqués.
L’on s’attend à attirer davantage d’investissements américains plus spécifiquement vers le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie.
C’est l’Opic (Overseas Private Investment Corporation), une agence d’aide aux entreprises américaines, qui organise cette rencontre, inaugurée hier par le Premier ministre et l’ambassadeur des USA au Maroc.
C’est dire son importance pour le Maroc qui met en place des dispositions pour les ALE. Du reste, les Etats-Unis veulent renforcer leur présence économique dans la région.
A Marrakech, le premier objectif de la conférence a été atteint en faisant venir les sociétés américaines déjà implantées dans la région ainsi que d’autres et en mettant en avant les atouts de l’Afrique du Nord.
Cette conférence regroupe en effet des représentants de gouvernement en Afrique du Nord, ceux du gouvernement américain, et des entreprises déjà présentes ou à la recherche d’opportunités d’investissement.
Un tel rassemblement est censé générer des partenariats entre les différents participants, indique-t-on auprès de l’Opic. “Si une personne tente seule d’établir le contact avec toutes ces parties aux Etats-Unis, elle aura besoin de beaucoup de temps et d’énergie”.
Pour l’Afrique du Nord, des secteurs ont déjà été identifiés. Les technologies de l’information, l’énergie, le tourisme et l’habitat sont autant de pistes et il est question de discuter de joint-ventures entre Américains et investisseurs locaux.
Ce n’est qu’en 2004 que l’Opic a démarré ses séries de conférences avec pour cible les marchés où les investisseurs américains sont faibles. Politique oblige, le choix de l’Afrique du Nord s’est vite imposé. “C’est un gisement d’affaires encore inexploité et qui mérite une plus grande attention. C’est le message que nous voulons transmettre “, indique Lawrence Spinelli, directeur des Affaires publiques de l’Opic. L’agence s’attend aussi à ce que la conférence de Marrakech devienne un “catalyseur” pour développer la région.
“L’objectif n’étant pas de promouvoir l’investissement aux Etats-Unis, mais plutôt de promouvoir la région auprès des investisseurs américains”, conclut-il.
Badra Berrissoule - L’Economiste
Titre original : Marrakech/investissements : Après le boom français, l’américain ?
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