Inez Weski
Weski n’a pas souhaité commenter sa libération, affirmant respecter son devoir de confidentialité, et plaidant par l’intermédiaire de ses avocats, Rob Baumgardt et Fébe Schoolderman, pour le respect de sa vie privée, l’impact de cette épreuve ayant été, dit-elle, très important.
Âgée de 68 ans, Weski a été interpellée le 21 avril car soupçonnée d’avoir fait passer des messages de son ancien client Ridouan Taghi, actuellement emprisonné, à sa famille, favorisant le maintien de ses activités. Des soupçons avaient émergé l’été dernier, suite à la découverte par la police de correspondances déchiffrées entre des membres de la famille Taghi.
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Suite à son arrestation, l’avocate a été suspendue par l’Ordre des avocats, une procédure courante en cas de suspicion pénale. Elle a également cédé son cabinet à son fils peu avant son interpellation, un fait qualifié de « pure coïncidence » par ce dernier, malgré les spéculations. Pendant son incarcération, Weski a été en isolement total, limitée à communiquer uniquement avec ses avocats.
Pour rappel, Ridouan Taghi est considéré comme le chef présumé de la Mocro Maffia, la mafia marocaine active aux Pays-Bas et soupçonnée d’être impliquée dans plusieurs assassinats dans le pays, dont celui de l’avocat Derk Wiersum en 2019. Taghi et 16 autres suspects sont sur le banc des accusés dans le procès Marengo, ouvert depuis 2020. Ils sont accusés d’une série de meurtres et de tentatives de meurtres.