Ghizlane T. vivait dans une jolie résidence à Grabels depuis 2012. Le 20 août 2023, son logement social est ravagé par les flammes. Un incendie parti du barbecue d’un voisin. L’ancien logement est en cours de reconstruction, et devrait être disponible en octobre. Aujourd’hui, la Marocaine souhaite le réintégrer. Seul problème : le bailleur Promologis ne la considère plus comme sa locataire, fait savoir Midi Libre. Celle-ci a rejeté une proposition de relogement (villa T4) à Clermont-l’Hérault. « De ce fait, depuis deux ans, elle ne figure plus parmi les locataires de notre parc social, dit-on chez Promologis. Notre entreprise sociale de l’habitat est tenue de se conformer aux procédures d’attribution des logements sociaux et il nous est impossible de répondre directement à son souhait de réintégrer son ancien logement. »
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Ghizlane est actuellement logée de façon précaire, dans l’hôtel social Villa Bellagio, à Montpellier. « J’ai fait l’erreur de dire oui, d’y emménager, avant de me rendre compte au bout de quelques jours que cette solution ne convenait pas. Je ne conduis pas, ma maladie m’en empêche, il n’y a pratiquement pas de transports en commun dans cette ville et mes enfants devaient marcher 50 minutes pour se rendre à l’école. Depuis, tout le monde a l’air de penser que je fais des caprices, mais je demande juste à réintégrer ma maison de Grabels », se lamente cette mère de quatre enfants. La seule alternative qui s’offre à elle, selon Promologis, est d’« élargir ses critères de recherches sur le plan géographique ».