La date du nouvel an Amazigh au Maroc est désormais connue. Elle vient d’être définie par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et ce sera le 14 janvier. Ce jour sera donc chômé et payé.
Quelque 26 œuvres du jeune peintre Mohammed Serraji ont permis au public montréalais de découvrir la calligraphie amazighe (tifinagh), lors d’une exposition montée, jeudi soir, au siège de la Royal Air Maroc dans cette métropole canadienne.
L’initiative de cette exposition revient à l’association « Espoir Maroc » et au consulat général du Royaume à Montréal. Elle s’est tenue en l’absence de Mohammed Serraji dont les œuvres exposées donnent à voir « une peinture du signe » qui permet à l’auteur « d’exprimer » sa double appartenance identitaire, à la fois à l’amazighité et à la civilisation arabo-musulmane.
Serraji, qui n’a jamais pu obtenir de visa pour venir au Canada, a l’habitude d’offrir au public québécois ce voyage inédit dans le monde des signes Tifinagh puisque ses travaux ont été exposés par quatre fois en 2003 et 2004 dans quatre villes de la province, y compris à Montréal, au Centre Amazigh de cette métropole en 2003.
Par le texte, Mohammed Serraji qualifie son œuvre de « peinture du signe ». Les signes, écrit-il dans une présentation de ses peintures, constituent « ce répertoire multiforme d’une mémoire ancienne et sombre, c’est pourquoi les lettres tifinaghs se trouvent considérablement dans certains travaux qui sont répertoriés en peinture du signe mais le problème que je souhaite soulever, c’est qu’il existe une peinture du signe qui veut signifier l’Amazighité : Tamzgha et identité marocaine ».
Estimant qu’« il est de notre devoir d’écrire notre histoire, et la meilleure manière de l’écrire, c’est de la créer », Serraji explique cette « tâche délicate qui consiste à s’exprimer autrement que de peindre », en insistant sur sa quête d’explorer la totalité de son identité culturelle.
« D’abord, je peins car c’est un besoin vital pour manifester mes pensées, impressions et façonner mon style, ensuite je peins pour évoquer, valoriser et concrétiser mon identité culturelle : Amazighité et Islam, c’est pourquoi mes travaux sont basés sur la calligraphie tifinagh et la lettre arabe, par laquelle j’essaye de suggérer le côté séculaire, antique millénaire des composantes de notre identité, ipso-facto de notre histoire qui doit être dépoussiérée des mensonges ». A noter que cette exposition, qui s’est déroulée en présence de la consule générale Mme Souriya Otmani, a attiré un vaste public réunissant aussi bien les Marocains installés à Montréal que nombre de Québécois de souche dont des dignitaires de la ville de Montréal.
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