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L’Atomic Bowl d’Amnéville (Moselle) interdit son entrée aux femmes musulmanes portant le voile depuis une dizaine d’années. L’établissement situé dans la Cité des Loisirs avance des « raisons de sécurité ». Des victimes et témoins dénoncent cette mesure à tout le moins discriminatoire et raciste.
« C’était un dimanche après-midi, il y a deux ans. Avec mon mari et mes enfants, on avait prévu de faire un bowling puis de prendre un goûter. À l’entrée, le vigile m’a montré une pancarte et demandé d’enlever mon foulard pour pouvoir entrer », dénonce Bouchra, 38 ans, à Bondy Blog. Feryel, une étudiante de 23 ans, a également vécu cette amère expérience en novembre dernier, à l’anniversaire d’une amie. « J’étais la seule personne voilée du groupe », confie-t-elle, ajoutant que ses amis l’avaient avertie qu’elle allait « se faire refouler ».
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Pour des « raisons de sécurité », Atomic Bowl interdit « le port de la coiffe (casquette, chapeau, foulard, etc.) à l’intérieur » de l’établissement, peut-on lire sur l’écriteau affiché sur deux des quatre portes vitrées de l’enseigne. Salma, 23 ans, raconte que sa mère a été aussi interdite d’accès à l’enseigne par le vigile qui invitait à lire la mesure sur la pancarte. « Les règles viendraient d’en haut et l’agent de sécurité nous a dit qu’il ne pouvait rien faire », témoigne Leïla, amie d’une victime.
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Avec cette mauvaise réputation, le bowling s’est vu délaissé par les Mosellanes d’Amnéville. Célia, 20 ans, ne se voit pas fréquenter l’Atomic Bowl qu’elle qualifie de « raciste ». « Avec le bouche-à-oreille, les gens ont compris qu’il ne fallait plus y aller », confirme Bouchra, qui, comme d’autres personnes, préfère désormais le Kinébowl de Saint-Julien-lès-Metz. Si Feryel et Bouchra n’ont pas souhaité porter plainte devant la justice, d’autres l’ont fait avant elles pour des cas similaires.
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En 2013, « Madame H. », a porté plainte contre un autre bowling après avoir été refoulée à l’entrée de l’établissement alors qu’elle accompagnait son fils à un anniversaire. Dans sa décision du 13 mai 2015, le Défenseur des droits recommande au bowling de « modifier son règlement intérieur afin de remédier à ses effets discriminatoires à l’encontre des femmes musulmanes ». L’enseigne s’est exécutée, mais interdit désormais « tous les couvre-chefs, à l’exception de ceux fondés sur l’expression d’une religion, à condition que le visage ne soit pas dissimulé ».
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