Immobilier au Maroc : baisse des prix
Au deuxième trimestre de cette année, le secteur immobilier au Maroc montre des signes d’essoufflement, avec une forte baisse des transactions.
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent de manière considérable à la relance du secteur de l’immobilier au Maroc, durement touché par la crise sanitaire du Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée mondiale des prix des matières premières.
Le prix des matériaux de construction a doublé, selon une enquête menée par les services extérieurs du ministère de l’Industrie et du commerce. Le prix du verre est désormais de 260 MAD/m², alors que celui du cuivre, de l’aluminium et de l’Inox a enregistré une hausse record de 61 %, 51 % et 39 %. « Aujourd’hui, l’activité sectorielle tourne au ralenti », confie William Simoncelli, DG de Carré Immobilier, à Challenge. Mais c’était sans compter avec l’apport des Marocains du monde.
D’après une récente étude de l’expert de l’immobilier Mubawab, le retour des MRE au début de l’année 2022 a boosté l’offre et la demande immobilières, enregistrant une hausse respective de +19 % et +15 %. « Même si l’engouement semble au rendez-vous, le Marché des MRE est un peu timide par rapport aux années d’avant crise. Historiquement, les MRE investissaient beaucoup au Maroc dans l’immobilier, cependant certains éléments ont fait qu’il y a eu un changement de paradigme », explique Kevine Gormand le CEO de Mubawab.
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Et d’ajouter : « Le premier élément est que les fraudes et retards de livraisons ont impacté beaucoup de MRE. Et le second est le vieillissement de la population (celle-là était plus encline à investir au Maroc), les nouvelles générations ont plus tendance à investir en Europe ». Selon une étude du ministère chargé des MRE, « près de 60 % » de MRE investissent dans le marché immobilier au Maroc, acquérant « un logement ou un terrain afin d’y construire un bien ». Les MRE ont une préférence pour les métropoles comme Tanger, Casablanca, Fès, Meknès, Marrakech et Agadir.
Ces biens servent généralement de résidence secondaire aux MRE (vacances d’été), ou sont habitées par des parents ou mis en location. « Ce qui marche bien, ce sont les petits appartements au centre-ville. », explique le CEO de Mubawab. Depuis 2015, le ministre de l’Économie et des finances a pris l’arrêté n°3005.15 pour fixer la valeur des taxes des locaux à usage d’habitation, commercial et administratif des MRE. Le texte prévoit une TVA de 10 % pour le MRE qui souhaite contracter un crédit immobilier pour acquérir un appartement social ou économique.
Aller plus loin
Au deuxième trimestre de cette année, le secteur immobilier au Maroc montre des signes d’essoufflement, avec une forte baisse des transactions.
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