Accusé de "trafic d’influence", Mustapha Khalfi se défend et porte plainte

29 avril 2020 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

L’ex porte-parole du gouvernement est revenu sur sa page Facebook, sur les accusations portées contre lui par Lahcen Bouarfa du PAM dans une vidéo diffusée ce vendredi. Selon Mustapha Khalfi, l’accusation selon laquelle il "a été réembauché comme conseiller du Chef du gouvernement, Saad-Eddine El Otmani pour un salaire mensuel allant jusqu’à 70 000 DH", est une calomnie pure et simple.

L’homme s’est défendu ce lundi, rejetant catégoriquement les accusations dont on l’accable. "Des calomnies", selon l’actuel membre du secrétariat général du PJD qui a exprimé son intention de soumettre cette affaire à la justice. "Après documentation de ces fausses accusations par un commissaire de justice, avec un inventaire des noms de ceux qui l’ont partagée, je démens de fond en comble les calomnies mentionnées dans la vidéo et le post partagés », a déclaré l’ex porte-parole du gouvernement.

Selon lui "l’information selon laquelle il y a eu usurpation d’identité, favoritisme et trafic d’influence, est complètement fausse". Il a ajouté que le fait que Lahcen Bouarfa l’ait accusé de malhonnêteté et de détournement de fonds, soi-disant qu’il ne possédait pas "le moindre dirham avant d’acquérir une villa de 600 millions", 24 mois après son entrée au gouvernement, est toute aussi fausse . "Bien que je ne considère pas la pauvreté comme un défaut, le 25 janvier 2012, j’ai publié une déclaration spéciale de mes biens immobiliers obtenus de l’héritage, qui à l’époque comprenait des taxes sur 8 propriétés immobilières dans lesquelles mon nom est enregistré auprès de la Conservation foncière de Kénitra, ainsi qu’une parcelle de terre agricole à Doukkala, dont l’accès est toujours public sur Internet jusqu’à aujourd’hui", indique Hespress.

Il dit avoir déclaré également à la Cour des comptes, l’acquisition d’une villa d’une surface totale de 247 mètres carrés, payée par un crédit "Mourabaha" et dont "le prix n’est pas celui présumé dans la vidéo", a-t-il souligné .

Mustapha Khalfi nie également "la perception d’un salaire de 70 000 DH du budget du chef du gouvernement, l’acquisition d’une voiture pour 1 million de DH et la dilapidation de l’argent public via une caisse noire du chef du gouvernement". Compte tenu de la gravité de ces accusations et de tout ce que cela implique, Mustapha Khalfi a décidé de "recourir à la justice afin de demander réparation et préjudice forcé".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Corruption - Mustapha El Khalfi - Plainte

Ces articles devraient vous intéresser :

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

L’Europe cherche à punir le Maroc

L’éclatement du scandale de corruption au Parlement européen doublé d’une résolution relevant la détérioration des droits de l’Homme est à l’origine des nouvelles tensions entre le Maroc et l’Europe. Cette dernière cherche-t-elle à punir le royaume ?

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Le chanteur Adil Miloudi recherché par la police

Le célèbre chanteur marocain Adil El Miloudi est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir, dans une vidéo, menacé des fonctionnaires de police.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

Parlement européen : le Maroc aurait offert des séjours à la Mamounia

La députée socialiste Marie Arena et l’ex-eurodéputé italien Antonio Panzeri, visés dans le scandale au parlement européen, auraient bénéficié en 2015 d’un séjour de luxe à l’hôtel La Mamounia de Marrakech, tous frais payés par les autorités marocaines.