Narbonne : l’époux d’une MRE jugé pour séquestration

30 mars 2022 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Dix ans après les faits, Mohamed B. et son frère Kamel M., époux de Hind, la victime, sont jugés devant le tribunal de Narbonne pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi d’une libération avant le 7ᵉ jour ». Ils seront fixés sur leur sort le 13 mai prochain.

Kamel M., et son frère Mohamed B., ont comparu vendredi 25 mars à 8 heures 30 devant le tribunal de Narbonne pour répondre des faits d’enlèvements et de séquestration commis entre le 1ᵉʳ et le 2 mars 2012 entre Narbonne et Rabat, rapporte L’Indépendant. Après leur mariage au Maroc en 2010, Kamel et Hind M. s’installent à Narbonne où réside la famille du mari depuis près de 50 ans. C’est le début des ennuis pour la jeune mariée.

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Alors que le couple passait la soirée familiale chez la belle famille de Hind, une violente dispute éclate. La situation dégénère rapidement. Sa belle-mère et les sœurs de l’accusé l’empêchent de partir du domicile. Elles lui assènent plusieurs coups de griffes aux bras et à la tête et l’enferment dans une chambre, gardée par le beau-frère, Mohamed B. Le lendemain, ils décident de ramener la belle-fille à ses parents vivant à Rabat. Ils l’emmènent alors de force à l’aéroport.

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Une fois arrivée à destination entre le 3 et le 4 mars, Hind réussit à s’enfuir. Elle revient en France, où elle engagera une procédure judiciaire immédiatement. « Je devais constamment faire le ménage, la cuisine, m’occuper des enfants de tout le monde. J’étais considérée comme la bonne », déclare-t-elle dans son audition en 2012. Elle décide de se faire hospitaliser en psychiatrie.

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À la barre le 25 mars dernier, les deux prévenus nient les accusations : « toute cette histoire est fausse, elle ne s’est jamais produite ». Kamel M. reconnaît avoir vu beaucoup sa famille, mais affirme que la vie que la victime a décrit n’est pas celle-ci. Le Procureur de la République a requis deux ans de prison, assortis d’une année de sursis, avec trois ans de mesures d’éloignement et 10 000 euros à verser pour le préjudice moral. Le verdict est attendu le 13 mai prochain.

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