Pour Nasser Bourita, la priorité du Maroc est le Sahara et non la Palestine

Pour Nasser Bourita, le Pacte du siècle, proposé par Donald Trump, est l’affaire des Palestiniens, avant tout le monde, et le Maroc se doit de rester tempéré dans ses réponses.

Les déclarations du chef de la diplomatie marocaine au parlement, lors de la séance d’approbation des projets de loi relatifs à la délimitation des eaux territoriales marocaines, traduisent la position du pays à l’égard du plan de paix américain.

Tout en saluant l’initiative américaine, le ministre des Affaires étrangères a précisé que "le Maroc part du principe de l’existence d’une initiative américaine", ajoutant que "toute initiative se doit d’être positive, sans pour autant priver les Palestiniens, seuls habilités à la refuser, de leurs droits légitimes".

"L’appréciation du Royaume des efforts de paix déployés par l’administration Trump émane du fait que, pour la première fois, Washington propose une solution aux deux États", a souligné Nasser Bourita, qui recommande aux Conseillers une attitude plutôt modérée. "Nous ne devons pas être plus Palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes", a-t-il déclaré.

En réponse aux critiques acerbes des élus parlementaires du Parti de la justice et du développement sur la priorité de la diplomatie marocaine, le ministre a été on ne peut plus clair : "Le dossier prioritaire de la diplomatie marocaine est le Sahara marocain".

Bourita a été, par ailleurs, interpellé sur les rumeurs de la presse israélienne, concernant le pacte tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël, visant à contraindre le royaume à normaliser ses relations avec l’État hébreu en échange de la reconnaissance officielle, par les États-Unis, de sa souveraineté sur le Sahara.

Tout en reconnaissant avoir eu vent des informations diffusées par la 13ᵉ chaîne de télévision israélienne, le ministre des Affaires étrangères s’est abstenu d’émettre un commentaire, tant que l’affaire n’émane pas d’une source officielle.