Le phénomène du mariage sponsorisé fait polémique au Maroc

24 août 2024 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

S’il y a un phénomène qui s’est répandu au Maroc ces deux dernières années, c’est bien le mariage sponsorisé. Si certains internautes marocains épousent ce concept né aux États-Unis, d’autres expriment leur désapprobation.

Né aux États-Unis, le mariage sponsorisé s’appuie sur le fait que les prestataires habituels qui interviennent dans une cérémonie de mariage deviennent des sponsors et fournissent leurs prestations gratuitement ou à prix réduit en contrepartie de la publicité et de la notoriété qu’ils gagnent en sponsorisant l’évènement, rapporte Madar21. Au Maroc, le phénomène a pris son envol ces deux dernières années. Les célébrités marocaines sont nombreuses à se lancer dans ce type de mariage. Certaines entreprises concluent des contrats avec elles pour offrir leurs services en échange d’un hashtag de leur page dans une publication sans recevoir de rémunération, tandis que d’autres offrent leurs services en plus de payer pour la publicité sur les pages de ces célébrités, afin de gagner une base de followers. De même, de nombreuses boutiques de vêtements traditionnels et les personnes responsables de la décoration et du maquillage, entre autres, accèdent à la célébrité et voient les prix de leurs services augmenter en raison de leur collaboration avec des célébrités du milieu artistique ou du web.

À lire :Maroc : un mariage vire au drame à Moulay Yacoub

Le mariage sponsorisé se répand au point de faire émerger une concurrence entre célébrités. Celles-ci ne manquent pas l’occasion de célébrer publiquement n’importe quel événement. La plus récente étant également la « révélation du sexe du bébé » sur les réseaux sociaux, est apparue dans les pays d’Orient avant d’être imitée au Maroc, en plus de célébrer la aqiqah (baptême) comme un mariage. Mais ce type de mariage est loin de faire l’unanimité. Récemment, un couple a provoqué la colère de certains internautes marocains après avoir publié des images sur les réseaux sociaux montrant leur contrat de mariage, des rituels inhabituels dans les traditions des mariages marocains, et une vidéo qualifiée d’« indécente ».

À lire :Des photos volées du mariage de la fille d’Aziz Akhannouch font surface

Si certains internautes marocains adoptent ce concept, d’autres expriment par contre leur désapprobation. Pour autant, les critiques ne portent aucunement préjudice. Le nombre de vues atteint des millions. Selon des experts en psychologie, ce paradoxe entre l’attrait et le rejet, s’explique par la curiosité qui pousse beaucoup de gens à suivre, ce qui est à l’origine de l’augmentation du nombre de vues.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : États-Unis - Famille - Femme marocaine - Mariage

Aller plus loin

Des photos volées du mariage de la fille d’Aziz Akhannouch font surface

Le chanteur égyptien Amr Diab et l’homme d’affaires Ahmed Abouhashima, semblent victimes d’une fuite de photos et de vidéos sur les réseaux sociaux concernant leur présence au...

Un mariage coutumier pour tromper la justice : un an de prison ferme au Maroc

Le tribunal de première instance d’Oujda a condamné un jeune, âgé de 24 ans, à un an de prison ferme pour avoir épousé une jeune fille mineure de 17 ans dans le cadre d’un...

Mariages marocains : des cachets à 100 000 dirhams de l’heure

Wael Jassar, chanteur libanais de pop arabe, séjourne actuellement au Maroc, dans le cadre de la célébration d’un mariage à Tanger. Ces dernières années, de nombreuses stars...

Mariage de Malika Ménard et de son prince marocain

La journaliste française Malika Ménard Miss France 2010 et Karim, un homme d’affaires belgo-marocain, se sont mariés le week-end dernier en Espagne.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

L’actrice Malika El Omari en maison de retraite ?

Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Manal Benchlikha est enceinte

La chanteuse marocaine, Manal Benchlikha, a enfin confirmé les rumeurs qui circulait depuis plusieurs semaines : elle est enceinte !

Maroc : il tue son père pour des cigarettes

Drame dans la commune d’Ait Amira. Un jeune homme a donné un coup de couteau mortel à son père après que ce dernier a refusé de lui donner de l’argent pour acheter un paquet de cigarettes.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Ramadan et menstrues : le tabou du jeûne brisé

Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.