Près de 25 000 pièces archéologiques rares saisies en France retrocédées au Maroc

Près de 25 000 pièces archéologiques rares notamment en rapport avec la préhistoire et à la paléontologie ont été récupérées par le Maroc. Ces pièces avaient été saisies par les Douanes françaises en 2005 et en 2006.

Le Maroc a récupéré ce jeudi ces pièces au cours d’une cérémonie qui a eu lieu au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) à Marseille. Le directeur interrégional adjoint des douanes et droits indirects de la Province-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a procédé à la remise des objets au consul général du Maroc à Marseille, Saïd Bakhkhar, en présence des représentants des ministères chargés de la Culture et des Affaires étrangères français et marocains et des douanes françaises.

Au total, on compte 24 459 objets fossiles et archéologiques, trilobites, dents, crânes et mâchoires d’animaux, pointes de flèches et outils taillés, gravures rupestres provenant de sites pre-sahariens et de l’anti-Atlas qui ont été récupérés. Ces objets datent de 500 millions d’années et de l’époque du paléolithique et du néolithique. Les douanes d’Arles et de Perpignan avaient intercepté ces objets archéologiques entre novembre 2005 et novembre 2006 au cours de trois saisies réalisées successivement.

L’ambassadeur du Maroc près la France, Chakib Benmoussa, n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude et de féliciter les services de la douane française pour leur vigilance. «  Je ne peux que me réjouir du retour de cette collection au Maroc, son pays d’origine…  » a-t-il déclaré. «  Cette remise témoigne de la volonté commune de nos deux pays de faire front commun contre le trafic illicite des biens culturels…  », a souligné le consul général du Maroc à Marseille, Saïd Bakhkhar. «  Ce patrimoine va retrouver sa terre natale et sera exposé au public marocain  », a ajouté pour sa part, le directeur national du patrimoine marocain au ministère de la Culture, Youssef Khiara.

La récupération de ces objets archéologiques fait partie du plan d’action du ministère de la Culture qui vise la protection du patrimoine et la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, notamment le patrimoine mobilier. Elle s’inscrit également dans le cadre des engagements internationaux du Maroc et de la France relatifs à la mise en œuvre de la convention de 1970 de l’UNESCO. Laquelle définit le cadre juridique relatif à l’interdiction et la prévention de l’importation, de l’exportation et du transfert de propriété des biens culturels. Cette convention a été ratifiée par le Maroc et la France.