La conviction d’une présence du racisme dans les forces de l’ordre est plus forte chez les électeurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) (82 %) et de la majorité présidentielle (71 %) qu’auprès des soutiens des Républicains (59 %) et du Rassemblement National (51 %). L’étude, réalisée les 3 et 4 juillet 2023, interrogeait 1 018 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus.
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Ces données sont publiées alors que la France se trouve dans un climat de tension suite au décès du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterrefin juin. Une vidéo amateur contredisant le compte rendu initial de la police a alimenté l’indignation et la colère, déclenchant des émeutes qui ont duré plusieurs jours.
Le soir du drame a été marqué par des affrontements entre des jeunes en colère et les forces de l’ordre à Nanterre, incidents qui se sont ensuite propagés à d’autres villes. L’agent impliqué dans la mort de Nahel a été mis en examen pour homicide volontaire puis placé en détention.
Depuis ces événements, 3 625 individus ont été placés en garde à vue, dont 1 124 mineurs, et 990 ont été déférés devant la justice, dont 380 ont été incarcérés. Face à cette situation, 90 organisations appellent à la tenue de « marches citoyennes » pour demander un renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris au sein de la police.