Maroc : la consommation des ménages a du mal à repartir
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Se basant sur la tendance positive des niveaux des revenus, notamment une bonne saison agricole, et les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme administrative (MEFRA) a assuré que le pouvoir d’achat des familles marocaines restera à un bon niveau.
D’après les données de la note de conjoncture de mai émise par le ministère de l’Économie, « l’appréciation de la situation économique nationale sur la base des derniers indicateurs conjoncturels disponibles indique que la situation économique se dirige vers un certain dynamisme de reprise ». « La bonne saison agricole renforce les attentes positives, notamment avec une très bonne production céréalière en hausse de 206 % par rapport à 2020, pour atteindre 98 millions de quintaux », a fait savoir le MEFRA.
Selon la même source, la saison agricole actuelle est la meilleure des dix dernières années, car elle a été caractérisée par des conditions climatiques favorables et de bonnes précipitations dont la moyenne cumulée a atteint 291 mm à fin avril dernier, ce qui représente une augmentation de 32 % par rapport à la campagne agricole précédente.
Concernant les activités non agricoles, de bons résultats ont été obtenus. En attestent les indicateurs des secteurs de la construction et des travaux publics et de certaines branches du secteur industriel, avec un niveau moindre dans le secteur de l’énergie électrique. Au niveau du commerce extérieur, les indicateurs officiels jusqu’à fin mars indiquent que le taux de couverture des exportations aux importations s’est amélioré de 5,7 points. Le déficit commercial s’est réduit de 11,2 %, et ce, grâce à l’augmentation continue des exportations de 12,7 %. On observe une augmentation modérée des importations à hauteur de 2,6 %.
S’agissant des finances publiques, le département de Mohamed Benchaâboun fait savoir que l’augmentation des dépenses ordinaires à un taux supérieur au revenu ordinaire, en plus de la baisse des comptes du Trésor public de 57 % sont des facteurs qui ont entraîné une exacerbation du déficit budgétaire de 16 milliards de dirhams fin avril dernier.
Les indicateurs liés au financement de l’économie indiquent qu’« il y a un ralentissement de la croissance des prêts bancaires à fin mars de 3,3 % contre 5,3 % à la même période l’an dernier, en particulier, ceux accordés au secteur non financier, qui ont augmenté de 3,1 % contre 6,4 % l’an dernier ».
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