La qualité des dattes algériennes divise le Maroc à l’approche du Ramadan

La qualité des dattes algériennes continue d’alimenter les débats au Maroc, à quelques jours du mois sacré de Ramadan

Les dattes algériennes importées au Maroc sont-elles de bonne qualité ? C’est la question que se posent nombre de consommateurs marocains à quelques jours du mois de Ramadan. Ces dattes contiendraient des résidus de pesticides et de substances allergènes, ce qui a poussé la France à rappeler en 2022 trois marques de dattes Deglet Nour d’Algérie en raison de la présence de produits interdits.

Face à cette inquiétude grandissante, des voix s’élèvent pour appeler les autorités à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité sanitaire des consommateurs marocains. « Les dattes algériennes sont réputées pour leur qualité exceptionnelle et jouissent d’une excellente réputation sur le marché », explique un expert agricole, soulignant toutefois que les mauvaises conditions de stockage de ces dattes après la récolte, impacté nécessairement leur qualité.

Le spécialiste rassure qu’en ce qui concerne la présence supposée de résidus de pesticides dans les dattes algériennes, les autorités marocaines, à travers l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), veillent au grain et renforceront les contrôles pour garantir la qualité des produits importés, y compris les dattes, et préserver la santé des consommateurs.

« Depuis plusieurs années, le paysage de l’importation des dattes a connu des changements notables. Un grand nombre d’importateurs, autrefois fidèles à l’Algérie, ont modifié leur système d’approvisionnement, se tournant vers la Tunisie. Cette transition, certes pragmatique, a été en grande partie motivée par les difficultés politiques et diplomatiques qui ont impacté les relations entre les pays voisins », fait en outre observer l’expert.