Les dattes marocaines se font rares et chères

Alors que le ramadan commence demain au Maroc, les prix des dattes ont fortement augmenté dans le pays. Plusieurs facteurs expliquent cette inflation.

Au Maroc, la sécheresse a un impact profond sur la production locale des dattes alors que les Marocains préfèrent les dattes locales aux variétés importées, surtout durant le mois sacré de ramadan. La sécheresse a touché notamment les oasis de Tafilalt. Des incendies ont également touché les zones de culture du palmier. Conséquence : les prix des dattes ont explosé. Même les dattes qui étaient connues pour leur bas prix ne sont plus disponibles dans les mêmes quantités sur le marché marocain. Les prix commencent à 45 dirhams le kilogramme et atteignent 140 dirhams pour les dattes de type « Mejhoul Royal », ce qui les rend inaccessibles à un grand nombre de familles marocaines.

La production locale étant devenue incapable de répondre à la demande habituelle, ce qui a directement affecté les prix. D’autres variétés de dattes bon marché, comme Khalts et Boucerdoune, sont devenues presque inexistantes sur le marché, en raison de la baisse de la production. Résultat : le prix du kilogramme de Boucerdoune varie entre 45 et 50 dirhams.

Quid de la compétitivité des dattes marocaines ? La grande différence de prix entre les dattes locales et importées constitue un défi majeur, notamment avec la demande croissante pendant le mois de Ramadan. La demande pendant le mois sacré dépasse la capacité de production nationale, ce qui oblige de nombreux consommateurs à se tourner vers les dattes importées, dont les prix commencent à 18 dirhams le kilogramme. La production marocaine ne répond pas à la demande croissante de ce produit durant cette période de l’année, contrairement à d’autres pays comme l’Égypte, l’Arabie saoudite et l’Algérie, où de très grandes quantités sont produites, stockées et exportées.

À préciser que le Maroc a importé, durant la période allant d’octobre 2023 à mars 2024, un total de 103 000 tonnes de dattes, selon les données de Eastfruit. Ce chiffre n’est pas loin du chiffre enregistré lors de la saison précédente. Ce volume d’importation dépasse également la moyenne des importations des trois saisons précédant la dernière, note-t-on. Le Maroc reste l’un des plus grands importateurs de dattes. Le royaume se classe deuxième après l’Inde.