Le premier suspect, interpellé mercredi 20 août, est un homme de 24 ans de nationalité algérienne, sans domicile fixe et en situation irrégulière. Selon les premiers éléments, il occupait un squat sur les bords de Seine. Il est actuellement entendu pour « meurtres en concours », une qualification juridique qui suggère que les enquêteurs le soupçonnent de plusieurs homicides commis distinctement. Ce régime permet de porter la durée de sa garde à vue à 96 heures. Un second homme a été arrêté le lendemain, bien qu’à ce stade, aucun élément public ne permette d’établir un lien entre les deux mis en cause.
À lire : Le corps d’un Maghrébin retrouvé dans la Seine à Choisy-le-Roi
L’affaire a débuté une semaine plus tôt, lorsqu’un usager du RER C a signalé la présence d’un corps flottant près du pont de Choisy. L’intervention des services de police et de la Brigade fluviale a mené à la découverte de trois autres corps masculins à proximité : l’un près du quai, un autre retenu par des branchages, et un quatrième dérivant.
À lire : Affaire Diana Santos : un suspect face aux juges, son neveu serait au Maroc
L’identification des victimes constitue l’un des défis majeurs pour les enquêteurs. Seul l’un des corps, celui d’un homme d’une quarantaine d’années domicilié dans le Val-de-Marne, a été formellement identifié. L’autopsie a révélé des traces de violences, ce qui a immédiatement orienté l’enquête vers une piste criminelle et l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire. Une source judiciaire a indiqué que les trois autres corps étaient « extrêmement dégradés », compliquant les examens. Des scanners ont néanmoins pu mettre en évidence des lésions sur un deuxième corps, menant à l’ouverture d’une seconde enquête pour homicide volontaire. La priorité des enquêteurs est désormais de déterminer les circonstances exactes de ces décès et d’établir les éventuels liens entre les victimes et les deux suspects.