Les préjugés comme l’infériorité physique et morale des minorités, les pseudo-arguments culturels destinés à établir une incompatibilité entre les valeurs et les mœurs de certaines « races » avec la République existent toujours. La CNCDH, dans la dernière édition de son rapport annuel sur la situation en France en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, publié le 18 juin, tire la sonnette d’alarme.
Aujourd’hui, de manière indirecte, des pseudo-arguments culturels, tels que : l’islam, l’immigration, la protection sociale française, la recherche prédominent. Ils s’observent de façon subtile sur les lieux de travail, en particulier dans l’administration privée et publique, rapporte Le Monde. Selon le rapport, les personnes de race noire sont plus assujetties à ces formes de discrimination, principalement dans le domaine professionnel.
Du Côté de la justice, la CNCDH enregistre une hausse des actes et des discours à caractère raciste en 2019, d’après les statistiques recueillies auprès des acteurs de la sécurité publique. Concernant les affaires à caractère raciste, le rapport souligne un taux de 16%, plus de deux fois supérieur à la moyenne (7%) dans les affaires d’atteinte à la personne. La CNCDH porte également une attention particulière à la haine en ligne. Elle recommande à l’État français de se doter d’une autorité indépendante de régulation, qui serait notamment chargée de prévenir et de répondre rapidement, et de manière adaptée, aux discours de haine sur Internet.