Considérant que le jeûne de Ramadan durera 29 jours cette année selon les calculs astronomiques, l’Aïd Al Fitr 2024 sera célébrée au Maroc le mercredi 10 avril.
Le président de l’Union internationale des Oulémas musulmans, Ahmed Raissouni, s’est prononcé sur l’accomplissement des prières surérogatoires (y compris Tarawih) en cette période de confinement.
"Faire la prière des Tarawih en suivant un imam à distance, n’est pas prohibé par la charia, si l’on se réfère aux preuves qui la confortent. Son acceptation est justifiée par les musulmans qui ne maîtrisent pas la lecture du coran et ne trouvent pas un imam pour diriger les prières communes. Je n’ai donc aucun doute sur le fait que leurs prières avec un imam à distance est préférable au renoncement, à la privation ou à l’accomplissement de cette prière d’une manière inappropriée", a indiqué Ahmed Raissouni, président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), dans un récent article.
Pour lui, cette prière est encore plus valable pour celui qui peut l’accomplir et lire le coran seul, ou celui qui peut être dirigé par quelqu’un qui vit avec lui. "Dans tous les cas, les prières surérogatoires avec un imam à distance demeurent valables", a-t-il soutenu. Pour étayer son argumentation, Ahmed Raissouni évoque les prières Nawafil et le jeûne volontaire qui comportent des facilités et des autorisations réglementées par la charia pour encourager les fidèles à les pratiquer fréquemment.
"À l’origine, les prières de Tarawih (ramadan) ainsi que les autres prières surérogatoires devaient s’accomplir de manière individuelle, sans imam, ni groupe. Ces prières ne nécessitent ni rassemblement, ni rangs, ni imam, comme c’est le cas pour la prière commune ou celle du vendredi, rappelle-t-il. C’est dire qu’il n’y a pas de mal à ce que les fidèles soient éloignés de l’imam à partir du moment où ils bénéficient de sa psalmodie du Coran".
Pour rappel, le Conseil supérieur des Oulémas (CSO) a suspendu les prières surérogatoires dans les mosquées en cette période de crise sanitaire, afin de préserver "la vie humaine" qui transcende "toute autre considération, y compris les prières communes des nawafils et tout autre acte d’adoration".
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