Concilier ramadan et diabète, les règles d’or à suivre

S’abstenir de manger et de boire pendant 12 heures d’affilée pendant le ramadan peut avoir des risques considérables en particulier pour les personnes diabétiques. Les changements métaboliques occasionnés par le jeûne doivent être pris en considération, d’où l’intérêt de suivre les recommandations de son médecin pendant le mois sacré.

En dehors du diabète traité par l’insuline où le jeûne est contre-indiqué, il est important de noter que l’hypoglycémie reste un risque majeur pendant le jour, surtout « si le patient n’a pas pris soin de faire adapter son traitement avec son médecin », explique un spécialiste. L’hyperglycémie peut également être occasionnée le soir par l’excès de calories, entraînant ainsi une soif intense et une pollakyurie, susceptibles de provoquer la déshydratation.

Pendant la rupture du jeûne, il est essentiel d’avoir une alimentation équilibrée répartie entre deux ou trois repas, conseillent les spécialistes. Tandis que les fibres (fruits, légumes, dattes, pain, céréales et soupes) sont à privilégier, les pâtisseries et les fruits oléagineux (cacahuète, pistache..) doivent être évités au maximum.

L’hydratation, d’autre part, doit être le mot d’ordre pour tous les diabétiques. Boire en abondance est d’une importance vitale pour les jeûneurs, qui devraient plutôt privilégier l’eau, les soupes, ainsi que les tisanes et les infusions.

Pour éviter de s’affaiblir, il est également recommandé d’éviter le soleil et la chaleur pendant le jeûne, en même temps, les efforts physiques doivent être réduits au strict minmum, si ce n’est la petite marche quotidienne.

Par ailleurs, et par mesure de précaution, les médecins endocrinologues recommandent de contrôler sa glycémie de manière systématique et régulière pendant ce mois. Aussi les personnes à risque (sujets âgés, femmes enceintes et patients hypertendus ou asthmatiques) devraient prévenir leur médecin dès le moindre signal.