Le marché des voitures neuves au Maroc affiche une progression notable à fin octobre, selon les dernières données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).
La succession à la présidence de Renault se profilait depuis 2002 et le sauveur de Nissan s’est donc préparé progressivement à reprendre les rennes du constructeur automobile français public, où l’État reste encore engagé à hauteur de 15,7%. Mais la grande différence généralement admise entre ces deux grands patrons, c’est que le sortant avait fermé les vannes en matière de projets et d’investissements alors que M. Ghosn, quant à lui, est attendu pour les relancer et redynamiser l’entreprise.
Et c’est parce que la voiture économique, la déjà célèbre Logan, constitue une source de création de richesse dans certains pays émergents comme la Roumanie, le Maroc, la Turquie ou encore les pays d’Amérique latine, que Renault renforce sa position dans la SOMACA au Maroc en rachetant la participation de Fiat de 20 % au prix de 4,5 millions d’euros, sur la même base que l’acquisition des parts de l’Etat en 2004 (34 %). Avec 54 % donc du capital de la Somaca, Renault Maroc se retrouve désormais majoritaire, position qu’il renforcera encore en exerçant son option d’acquérir les 14 % du capital encore détenus par l’Etat avant la fin de l’année. C’est dire que Renault croit en l’avenir de la SOMACA pour au moins une raison, la sortie prochaine de la Logan, voiture économique de qualité, très attendue sur le marché marocain et qui sera commercialisée dans une fourchette de prix estimée généralement entre 70 000 et 80 000 dirhams, accessible donc à de nombreuses familles. PSA, concurrent français direct de Renault, conserve toutefois 20 % du capital de la Somaca et continuera le montage de ses voitures utilitaires, C15 et Berlingo.
La capacité de production de l’entreprise de montage marocaine privatisée par Renault devrait atteindre, à deux équipes, les 60 000 véhicules annuels et pourrait s’améliorer par de nouveaux investissements. Mais pour l’heure, Renault Maroc reste dans l’objectif immédiat de réussir la sortie en juillet prochain de la Logan et celui, à moyen terme, de doter la SOMACA d’une compétitivité internationale comparable à celle de la Roumanie où 200 000 véhicules sont produits chaque année.
Et, pour favoriser la réussite de la commercialisation de la Logan et améliorer encore la position de Renault sur le marché marocain, la filiale crédit de Renault France s’installe au Maroc en partenariat avec Wafasalaf. De même que Renault Maroc fait un très gros effort d’investissements pour la modernisation de son réseau de vente, la restructuration de son SAV, le recrutement de commerciaux de grande compétence et le regroupement de toutes les marques commercialisées au Maroc, Nissan, Renault et Dacia.
Toutes ces actions et avancées donnent à croire que le pari de Renault au Maroc est en passe d’être gagné, à la satisfaction sans nul doute du groupe français qui tire ainsi profit des efforts conséquents déployés depuis deux années par le PDG de la filiale marocaine, M. Leonardo Pereira dos Santos
Afifa Dassouli - La Nouvelle Tribune
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