Des révélations sur le film Gladiator 2 tourné en partie au Maroc

Des révélations chocs ont été faites sur le film américano-britannique Gladiator en partie tourné à Ouarzazate, au Maroc, et dont la sortie est prévue le 22 novembre 2024.

Après l’étape du Maroc, le tournage de Gladiator 2 s’est déroulé au Royaume-Uni et à Malte. Mais un incident se serait produit sur le plateau de tournage d’une fausse ville romaine à Fort Ricasoli à Malte, fait savoir Times Malta. Des figurants présents sur le plateau auraient été scannés par l’IA sans leur consentement. Certains d’entre eux affirment que le personnel de production leur a demandé de se tenir dans une cabine remplie de caméras entre les prises. Un figurant a déclaré qu’il s’était senti pris au piège et qu’il n’avait « pas vraiment l’impression de pouvoir dire non » à l’équipe de production. « Ils m’ont dit qu’ils allaient l’utiliser pour les foules du Colisée », a-t-il ajouté.

De nombreux figurants craignent que leur visage soit utilisé sans autorisation pour de projets : « S’ils ont votre visage, vous ne savez pas s’il sera utilisé dans une bande-annonce, un film ou une vidéo ». Si ajouter de fausses personnes dans les montages de postproduction pour remplir les foules est une pratique vieille de plusieurs décennies, cette tendance tend à prendre de l’ampleur à l’avènement de l’IA. « De plus en plus de productions hollywoodiennes sont tournées dans des pays comme la Tchécoslovaquie, la Hongrie, Malte ou la Roumanie : des pays où il n’y a pas de syndicats pour les travailleurs du cinéma ou qui sont essentiellement impuissants face à la machine hollywoodienne », commente Matthew Maggi, journaliste et fondateur de l’Alliance for Practitioners, Artists, and Crew of Hollywood Abroad.

Il ajoutera : « À l’inverse, moins de projets sont tournés aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, des pays où les syndicats de l’industrie sont bien implantés. C’est une évidence : pas de syndicats et moins de réglementations signifient plus de profits pour les productions, au détriment de conditions de travail décentes pour les équipes et les artistes ». Aux États-Unis, le syndicat SAG-AFTRA mène une lutte implacable contre l’utilisation constante de l’IA.