Le Royaume-Uni prévoit de signer un accord post-Brexit avec le Maroc dès 2024, révèle le site Express.co.uk. Soutenu par l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, cet accord pourrait ouvrir d’énormes opportunités sur l’ensemble du continent africain pour le Royaume-Uni. Selon la presse britannique, l’accord en cours de négociation représenterait « une autre victoire pro-Brexit » pour le pays. Le doublement des échanges commerciaux avec le Maroc depuis le Brexit, avant même la signature d’un nouvel accord commercial avancé, est un exemple des avantages d’avoir quitté l’UE, estime Boris Johnson. Le royaume se présente comme un partenaire commercial africain idéal, car « c’est l’un des pays les plus stables de la région, et en tant que monarchie sous le règne de son actuel roi Mohammed VI, présente des similitudes avec le Royaume-Uni ». Actuellement, le Maroc est en contact avec le Département du commerce des affaires (DBT) pour la signature de l’accord.
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Dans un entretien avec Daily Express, Hakim Hajoui, l’ambassadeur du Maroc à Londres, a exposé les nombreuses opportunités que le Royaume-Uni peut saisir avec son pays. « Nous pouvons offrir bien plus que des tomates fraîches et des framboises. Prenons l’énergie par exemple.
Le Maroc a massivement investi dans les énergies vertes et a le potentiel de contribuer à la sécurité énergétique de ses partenaires stratégiques », a-t-il souligné, sans manquer d’évoquer l’essor de l’automobile marocain. Au total, 700 000 voitures sont fabriquées chaque année au Maroc. Autre avantage : le « Maroc est la porte d’entrée vers l’Afrique pour le Royaume-Uni », a considéré le diplomate marocain, estimant que cette ouverture sur le continent s’accompagne de possibilités commerciales “considérables” sur l’un des plus importants marchés de demain.
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Le Maroc manifeste sa volonté de signer cet accord. Toutefois, il attend du Royaume-Uni qu’il reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara comme l’ont déjà fait des pays comme les États-Unis, Israël, l’Espagne et l’Allemagne. « Au cours des dernières années, nous avons bénéficié d’un soutien considérable de la part des États-Unis et de pays européens, notamment de l’Espagne, de l’Allemagne, mais aussi des Pays-Bas, de la Belgique et d’autres. Cela s’ajoute aux dizaines de pays arabes et africains qui ont ouvert des consulats au Sahara, signe d’une claire reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Alors qu’en est-il du Royaume-Uni ? C’est la question que tout le monde se pose », questionne Hakim Hajoui.