Le président américain Donald Trump a reconnu en décembre 2020 la souveraineté du Maroc sur le Sahara, en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Le président Joe Biden, qui a succédé à Trump, n’a pas remis en cause cette décision condamnée en son temps par l’Algérie. En mars dernier, l’Espagne a également officialisé son soutien au plan marocain d’autonomie, qu’elle considère comme « la base la plus crédible, sérieuse et réaliste » pour résoudre le conflit au Sahara qui dure depuis plus de 50 ans.
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Dans la foulée de ce revirement de la position de l’Espagne, le journal algérien El Watan a soulevé des inquiétudes au sujet d’une information diffusée par la chaîne de télévision israélienne i24News selon laquelle « Tel-Aviv va construire, dans le sud du Maroc, deux usines de fabrication de drones » et dotera en outre le royaume du système antimissile “Dôme de fer”, « un système américain produit exclusivement pour l’armée israélienne ».
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L’information n’est pas certes nouvelle, mais suscite l’intérêt des médias algériens et révèle par la même occasion l’inquiétude des autorités algériennes face à la coopération grandissante entre le Maroc et Israël. Le journal El Watan précise que cette alliance israélo-marocaine ne date pas d’aujourd’hui, rappelant que pendant la guerre du Kippour en 1973, « Rabat a autorisé les avions américains à faire escale à Kénitra avant de reprendre leurs vols vers le territoire israélien, au moment où aucun pays européen n’avait accepté ».
Cette diplomatie marocaine sur le Sahara, empreinte de « clarté et de fermeté », ajoutée au renforcement de sa coopération croissante avec Israël, inquiètent de plus en plus l’Algérie.