Ces derniers mois, la police a saisi près de 27 tonnes de chira au port de Tanger Med, alors que cette quantité était prête à être acheminée vers l’Europe. Dans le cadre de cette saisie, six conducteurs de poids-lourds de transport international, ont été condamnés à des peines allant de 6 à 10 ans.
Considérant que dans cette affaire, seuls les chauffeurs de poids-lourds ont été poursuivis, l’AMTRI qui les représente, les invite à crier leur ras-le-bol à travers une grève, le 12 février, au cours de laquelle, ils sont invités à arborer un ruban rouge en signe de soutien aux conducteurs emprisonnés ou poursuivis.
L’association a appelé, dans un communiqué, les autorités "à aller plus loin dans les enquêtes afin d’arrêter les véritables propriétaires des drogues". Pour le bureau de l’AMTRI, le fait que les drogues "étaient dissimulées dans des coffres métalliques verrouillés ", est une preuve suffisante qui prouve "que les conducteurs ne pouvaient en aucun cas avoir une idée sur leur contenu », rapporte Al Massae.
Pour ce qui est des diverses condamnations prononcées contre les six conducteurs, l’AMTRI considère que ce sont des "peines sévères prononcées à l’encontre de professionnels qui n’ont aucun lien avec les 27 tonnes de chira saisies".
L’association appelle à réviser les dispositions du Dahir chérifien de 1974 ainsi que les dispositions du Code de la douane en ce qui concerne la détermination des responsabilités et l’activation des articles de la procédure pénale concernant le contrôle judiciaire et la poursuite en état de liberté provisoire.