Les premiers saisonniers marocains arrivent en Corse

4 octobre 2021 - 14h00 - Monde - Ecrit par : S.A

Les premiers saisonniers marocains sont arrivés en Corse vendredi dernier pour participer à la récolte des agrumes. En tout, 185 Marocains ont atterri à l’aéroport de Bastia-Poretta.

Une fois descendus de l’avion, ils sont montés dans un autocar et ont été emmenés vers des lieux de rassemblement. À leur arrivée, ce sont les producteurs qui les ont pris en charge. Venus sur l’île pour participer à la récolte des agrumes en ces temps de Covid-19, ils doivent d’abord se mettre en quarantaine pendant 10 jours avant de commencer à travailler, rapporte Corse matin. « C’est une mesure de sécurité qui a été exigée par la préfecture, explique Jean-Paul Mancel, le président d’AOP Fruits de Corse. Il faut savoir néanmoins que la plupart des arrivants sont vaccinés et que tous font l’objet d’un test antigénique à leur départ du Maroc et à leur descente de l’avion. Sur ce premier vol, aucun cas positif n’a d’ailleurs été détecté. »

À lire : Les saisonniers marocains arrivent en France

Ils sont au total 185 saisonniers marocains. Ils représentent la première vague de travailleurs marocains. La compagnie Air Corsica assurera plusieurs vols pour ramener un total de 1 090 ouvriers marocains en Corse qui travailleront pour 80 exploitants locaux. Parmi eux, des titulaires de titres de séjour valables de deux mois et demi à six mois.

La décision de la France de réduire de 50 % l’octroi des visas pour les Marocains et les Algériens et de 30 % pour les Tunisiens va-t-elle mettre en péril la récolte des agrumes ? « Dans un premier temps, nous nous sommes un peu inquiétés, confie Jean-Paul Mancel. Mais après avoir pris des renseignements auprès de la préfecture, nous en sommes arrivés à la conclusion que cette annonce n’aura sans doute aucun effet sur la récolte. »

À lire : Les agriculteurs français en quête de saisonniers marocains

« D’abord parce qu’une partie seulement des travailleurs attendus est potentiellement concernée. La moitié des travailleurs, en effet, doit séjourner plus de trois mois et n’a pas besoin d’un visa mais d’une carte de séjour. Ensuite parce que ces ouvriers marocains, pour la plupart, viennent travailler en Corse depuis dix ans, qu’ils sont accueillis cette année dans le cadre d’un dispositif dérogatoire validé par l’État, explique-t-il. Franchement, nous ne croyons pas que ce sont eux qui seront visés par les restrictions que le gouvernement entend mettre en place. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Corse

Aller plus loin

Les saisonniers marocains arrivent en France

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) s’active pour le transport des saisonniers marocains en France, afin d’anticiper le problème récurrent de...

Les agriculteurs français en quête de saisonniers marocains

Alors que la récolte s’annonce bonne, les agriculteurs français sont à la recherche de saisonniers marocains en ces temps difficiles de Covid-19. Christiane Lambert, présidente...

La France ouvre la porte aux saisonniers marocains

Le préfet de Lot-et-Garonne veut soutenir le secteur agricole et s’active déjà pour l’arrivée des travailleurs saisonniers marocains en France. Dans ce sens, une procédure...

Les saisonniers marocains de retour en France

La France a accueilli mardi, dans le strict respect du protocole sanitaire, 260 travailleurs saisonniers marocains dont 90 seront convoyés dans les Bouches-du-Rhône. Ils y...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc va faire un important don d’engrais à Saint-Vincent-et-les Grenadines

Le Maroc envisage de faire un important don d’engrais à Saint-Vincent-et-les-Grenadines l’année prochaine. Une feuille de route pour la coopération entre les deux pays dans les trois ou cinq années à venir est en cours d’élaboration.

Maroc : record d’exportations d’avocat, mais à quel prix ?

Les agriculteurs marocains continuent de produire de l’avocat destiné à l’exportation, malgré le stress hydrique que connaît le royaume. Le volume des exportations de ce produit a déjà atteint 30 000 tonnes.

Le Maroc manque de lait

Annoncée depuis plusieurs mois par les professionnels du secteur, la pénurie de lait a été confirmée par le gouvernement lors du point de presse hebdomadaire. Selon le porte-parole du gouvernement, la situation et due à plusieurs facteurs.

Les engrais du Maroc, à teneur élevée en cadmium, interdits dans l’UE

Les engrais phosphatés du Maroc et d’autres pays contenant plus de 60 milligrammes de cadmium par kilo ne sont plus autorisés sur le marché de l’Union européenne, selon une décision communautaire récemment entrée en vigueur.

Le Maroc pourrait importer 5 millions de tonnes de céréales cette année

Le Maroc pourrait importer jusqu’à 5 millions de tonnes de céréales cette saison 2022-2023. Le royaume poursuit sa stratégie de diversification des sources d’approvisionnement dans un contexte climatique tendu.

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Les agriculteurs bretons dénoncent « l’invasion » de la tomate marocaine

Une action d’étiquetage a été lancée le vendredi 2 juin 2023 par les producteurs de tomates d’Ille-et-Vilaine et la FDSEA 35, pour dénoncer les tomates importées du Maroc.

Le Maroc va importer 2,5 millions de tonnes de blé

Le Maroc veut importer 2,5 millions de tonnes de blé entre le 1ᵉʳ juillet et le 30 septembre 2023, a annoncé l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL).

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.