Rien ne prédestinait Sarah Rhallab à se lancer dans la politique. Née le 22 juin 1998 à Poitiers, elle y fait une partie de son cursus scolaire. J’ai habité à « Poitiers, Saint-Benoît et Ligugé », raconte-t-elle à Centre Presse. Elle obtient son baccalauréat au lycée du Bois d’amour dans la Vienne. Elle part par la suite à Nantes puis Créteil et enfin Paris pour suivre ses études supérieures et s’investir dans un service civique. « Du volontariat auprès d’un réseau d’éducation spécialisée à Gennevilliers. C’est là que j’ai été marquée par les nombreuses inégalités qui touchent la jeunesse », confie la jeune femme.
À lire : Allemagne : une Marocaine élue députée
Le premier confinement contraint Sarah à revenir chez ses parents et poursuivre son cursus universitaire à Poitiers. Elle ressent le besoin d’aider les jeunes des Couronneries. Elle décroche un job d’été au centre d’animation des Couronneries puis un poste de surveillante au collège Jules-Verne de Buxerolles. « Aussi, je faisais beaucoup de choses informelles auprès des familles des jeunes. De l’aide aux devoirs et aux démarches administratives par exemple », ajoute-t-elle. De quoi forcer l’admiration de certains acteurs politiques notamment Antoine Sureau. Celui-ci lui propose alors la place au côté de Ludovic Devergne pour la campagne dans le canton Poitiers 2.
Elle se décide après plusieurs semaines de réflexion. « La campagne s’est lancée, avec beaucoup de porte-à-porte. Avoir sa tête sur des affiches dans la rue, c’est quelque chose. » Avec stratégie politique, son binôme réussit à se faire élire le 27 juin 2021. Première élection en politique, première victoire pour la jeune femme qui venait d’avoir juste 23 ans. Elle devient la plus jeune conseillère départementale de la Vienne, et siège à l’assemblée depuis le mois de juillet, pour un mandat qui court jusqu’en 2028.
À lire : À 50 ans, Malika Talaa est une brillante étudiante en Espagne
Sarah s’adapte à sa nouvelle vie. « Sur le plan personnel, j’ai beaucoup progressé dans ma prise de parole orale. Le titre aide à acquérir une certaine posture, j’ai autant de légitimité que les conseillers plus expérimentés », dit-elle. Mais la jeune femme ne compte pas tourner le dos à ses études. Son ambition est de passer les concours des Instituts régionaux d’administration (Ira), devenir inspectrice en charge de l’orientation et de l’affectation des élèves. « L’école doit rester ma priorité, assure-t-elle. […] Car la politique c’est bien, mais ce n’est pas un métier selon moi ».