Sidi Rahal : Escroquerie d’un jeune ’MRE’ de Belgique

19 août 2005 - 18h00 - Maroc - Ecrit par :

La commune de Sidi Rahal, cette « ouverture » sur la mer grignotée dans l’espace géographique, par l’ancien puissanticime ministre d’Etat à l’intérieur M. Driss Basri, au nom de la ville de Settat mais rarement à son profit, continue à vivre comme si l’ère de l’arbitraire et des abus était toujours en vigueur.

Jugez-en, à travers cette sale affaire qui devrait coûter son siège au président de la commune, qui a multiplié les actes d’escroquerie, en volant l’argent de dizaines d’investisseurs, à l’image de M. Driss El Moutaani, né en 1962 et vivant en Belgique depuis plusieurs décennies.
Ce jeune, suivant les conseils de sa famille et de son père, a voulu ramener des investisseurs au Maroc et lancer des projets PME, comme celui prévu à Sidi Rahal.

Driss a voulu vendre des glaces, en respectant les normes professionnelles pratiquées en Europe et a pour cela recruté deux glaciers, un belge et un italien venus au Maroc mais qui n’auront jamais le loisir de s’adonner à leur métier hissé au rang d’un art, les escrocs ayant froidement et de manière machiavélique noyé le projet dans une mare de glace.

Donc, notre investisseur émigré, de la deuxième génération paie la location du terrain, au prix fort, construit son champiteau qui est monté dans un hangar en Belgique, pour être dans les délais et gagner du temps et dépense plus de un million de dirhams, en équipements divers, matériel de confection et recrutement de personnel avec nos deux glaciers, qui n’en reviennent pas de cette drôle d’histoire comme s’ils avaient été victimes d’une avalanche de glace bureaucratique.

Driss acqiuert le lot et se met à installer son chapiteau, mais voilà qu’il est interdit d’occuper le terrain qui, aux dires d’un fonctionnaire venu l’en empêcher est la propriété des eaux et forêts et non de la commune.

Notre investisseur revient voir le président de la commune qui lui conseille de travailler et d’ignorer les « gens des eaux et forêts ». Le caïd, lui, va même plus loin et conseille à Driss de s’adonner librement à sa besogne et de « casser la gueule » à tous ceux qui tentent de l’en empêcher.

Mais comme notre investisseur n’est pas boxeur et préfère le droit et la légalité au règlement de compte tribal, il s’adresse aux Eaux et forêts qui l’informent avoir interpellé la commune et interdit à cette dernière de soustraire de l’argent aux investisseurs, en leur proposant un terrain qui ne tombe pas sous la souveraineté communale.

Le responsables des Eaux et forêts a même montré un paquet de dizaines de réclamations d’investisseurs escroqués par la commune à propos du même terrain mais sans avoir rien fait de concret pour empêcher l’escroquerie.

Et cela se passe depuis plusieurs années, sans que les personnes escroquées n’aient jamais eu gain de cause et beaucoup ont baissé les bras et abandonné une cause perdue d’avance, à cause des lourdeurs bureaucratiques et d’un président de commune qui empoche l’argent et disparaît par la suite en prenant soin de fermer son téléphone.

Driss ne veut pas, lui, abandonner il sait qu’il a peu de chance de récupérer son argent mais il veut avoir justice et faire payer les escrocs qui se permettent d’attirer les investisseurs dans un guet-apens de sables mouvants juteux, à Sidi Rahal.

« Mon argent, je l’ai perdu et il y a peu de chance pour que je le récupère, mais je vais tout entreprendre pour dénoncer les escrocs et les faire payer et c’est le meilleur moyen pour assainir et donner une bonne image du Maroc pour redonner confiance aux investisseurs étrangers ».

C’est tout à l’honneur de Driss, qui nous fait cette déclaration et qui est militant dans de nombreuses associations caritatives, dont celle de soutien aux handicapés.

Il faudrait que ce dossier aille entre les mains de Transparency, pour rappeler que nous sommes dans une société où la justice n’a pas un coeur de glace !

Al Bayane

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Sidi Rahal - Corruption - Immigration - MRE

Ces articles devraient vous intéresser :

Opération Marhaba : les chiffres de l’année dernière largement dépassés à Algésiras

Depuis le lancement de l’Opération Passage du Détroit (OPE) le 15 juin dernier, près de 275 000 passagers et 68 000 véhicules ont embarqué depuis les ports espagnols en direction du Maroc d’après les données fournies par la Protection Civile espagnole.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Impôts : des procédures simplifiées pour les MRE

La simplification des procédures administratives pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) a permis à ces derniers de se mettre à jour vis-à-vis de l’administration fiscale, a déclaré Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des finances.

Accord fiscal Maroc-OCDE : Le gouvernement rassure les MRE

Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, a voulu rassurer les Marocains résidant à l’étranger (MRE) au sujet de l’échange automatique d’informations financières et fiscales, signé par le royaume avec l’OCDE à Paris le 25 juin 2019.

MRE : la détaxe au Maroc, comment ça marche ?

Si vous êtes un Marocain résidant à l’étranger (MRE) en visite au Maroc, vous pouvez prétendre à un remboursement de certains de vos achats. Le dernier guide de la douane marocaine apporte des détails sur ce sujet.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Accusé de viol, Achraf Hakimi se sent « trompé et piégé », selon ses proches

Achraf Hakimi a été mis en examen vendredi pour viol. Le défenseur marocain du Paris Saint-Germain (PSG), qui nie les faits, est soutenu par sa famille et son club. Selon ses proches, il dit se sentir « trompé ».

Le calvaire des MRE à Casablanca dénoncé par une députée

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) vivent un calvaire lors de la réception des corps de leurs êtres chers, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Une députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD) interpelle le ministre...

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Marocains résidant à l’étranger : l’opération Marhaba 2024 dépasse les attentes

L’opération Marhaba 2024 dédiée aux Marocains résidant à l’étranger, qui s’est déroulée du 5 juin au 15 septembre, a permis à plus de 3 millions de passagers de transiter par les ports marocains.