Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.
Comment enseigner l’histoire de l’immigration ? En visionnant un film sur ce thème, en présence du réalisateur. Et par un débat, avec un historien et un témoin, le président de l’association des mineurs marocains d’Oignies.
C’était jeudi à la salle des fêtes pour quatre classes du lycée Joliot-Curie. Omar Chabane, prof de Lettres-Histoire a travaillé sur la question de l’histoire de l’immigration depuis le début de l’année scolaire avec ses élèves de 1re bac pro comptabilité et secrétariat. En enseignant et en militant : « Ce débat ne doit pas être réservé aux seuls historiens. Les élèves sont très demandeurs, pas seulement ceux issus de l’immigration. Ils ont souvent une vision déformée de cette histoire. » Pour approfondir cette question, les élèves ont visionné Tenja, un road movie narrant le retour au Maroc d’un immigré de la seconde génération, pour y inhumer le corps de son père, mineur à Sallaumines.
« C’est à Oignies que cette histoire a commencé, lorsque quelqu’un m’a expliqué les difficultés qu’il avait pour retourner au pays », raconte le réalisateur, Hassan Legzouli, lui même nordiste. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les élèves, qui ont fait un triomphe à son film.
Tenja (« retour à la glaise » en français) est sorti en 2004, avec Roschdy Zem et Aure Atika dans les rôles principaux. Plusieurs films sortent actuellement sur ce thème qui, de Sangatte à Gibraltar, est plus que jamais d’actualité. Grâce à l’historien, l’enseignant, l’ancien mineur marocain et le cinéaste, les lycéens ont reçu jeudi une somme de connaissances éclairantes. Il leur reviendra de les transmettre à leurs camarades.
Source : Nord éclair - C. L. C.
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