
Les internautes ne sont pas tendres avec le film Marie, tourné à Chefchaouen (Maroc), qui cartonne pourtant sur Netflix depuis quelques jours.
Comment enseigner l’histoire de l’immigration ? En visionnant un film sur ce thème, en présence du réalisateur. Et par un débat, avec un historien et un témoin, le président de l’association des mineurs marocains d’Oignies.
C’était jeudi à la salle des fêtes pour quatre classes du lycée Joliot-Curie. Omar Chabane, prof de Lettres-Histoire a travaillé sur la question de l’histoire de l’immigration depuis le début de l’année scolaire avec ses élèves de 1re bac pro comptabilité et secrétariat. En enseignant et en militant : « Ce débat ne doit pas être réservé aux seuls historiens. Les élèves sont très demandeurs, pas seulement ceux issus de l’immigration. Ils ont souvent une vision déformée de cette histoire. » Pour approfondir cette question, les élèves ont visionné Tenja, un road movie narrant le retour au Maroc d’un immigré de la seconde génération, pour y inhumer le corps de son père, mineur à Sallaumines.
« C’est à Oignies que cette histoire a commencé, lorsque quelqu’un m’a expliqué les difficultés qu’il avait pour retourner au pays », raconte le réalisateur, Hassan Legzouli, lui même nordiste. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les élèves, qui ont fait un triomphe à son film.
Tenja (« retour à la glaise » en français) est sorti en 2004, avec Roschdy Zem et Aure Atika dans les rôles principaux. Plusieurs films sortent actuellement sur ce thème qui, de Sangatte à Gibraltar, est plus que jamais d’actualité. Grâce à l’historien, l’enseignant, l’ancien mineur marocain et le cinéaste, les lycéens ont reçu jeudi une somme de connaissances éclairantes. Il leur reviendra de les transmettre à leurs camarades.
Source : Nord éclair - C. L. C.
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