Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), également leader du parti islamiste Ennahdha a appelé à une Union du Maghreb à trois qui devrait être composée de la Libye, l’Algérie et de la Tunisie. Cette proposition qui exclut d’office le Maroc sonne comme une bourde diplomatique.
« Cela devrait être le point de départ pour relancer le rêve de l’Union du Maghreb arabe, qui aidera à résoudre les problèmes de la Tunisie », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Radio Diwan FM. Selon les explications de Rached Ghannouchi, le projet devrait inclure l’ouverture des frontières entre les trois pays afin de préserver un avenir commun pour les pays du Maghreb. Aussi, a-t-il appelé à l’unification des monnaies des pays. Comme les trois nations partagent des intérêts et des défis communs, elles sont appelées à avoir un avenir commun, a-t-il dit. Le président de l’ARP se dit par ailleurs satisfait des relations entre Tunis et Alger. Les relations entre les deux pays sont « excellentes », a-t-il dit.
Ce n’est pas la première fois que Ghannouchi attaque le Maroc. En décembre dernier, le leader du parti islamiste Ennahdha avait affirmé que le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël constitue une violation du consensus arabe. Il avait déclaré à Spoutnik que son pays était « choqué par cette mesure, qui va à l’encontre du consensus arabe tel qu’il est exprimé par l’Initiative arabe de paix ».
Alors que le Maroc œuvre pour un Maghreb uni, force est de constater que certains pays jouent la carte de la division, de l’exclusion. « Malgré les provocations continues de l’Algérie, le Maroc appelle depuis longtemps à mettre fin à la crise de confiance et de solidarité qui frappe le Maghreb. […] Nous sommes optimistes et espérons que nous pourrons travailler à la réalisation des aspirations des peuples du Maghreb à l’unité, la complémentarité et l’intégration », a toujours soutenu le roi Mohammed VI.