Un ex-ministre mauritanien s’en prend vivement au Polisario

Mohamed Ouled Lamine, ancien diplomate, ancien conseiller du président mauritanien et ancien ministre de l’Information est clair : le soutien de la création d’un sixième État dans la région maghrébine sera un péché historique.

« Il est aberrant de subdiviser ce qui a été divisé, surtout quand on se rend compte des dégâts occasionnés par cet état de fait », a déclaré dans une interview à l’hebdomadaire Al Ayyam, Mohamed Ould Lamine, balayant l’idée de la création d’un nouvel État dans une région aux frontières délimitées, connues et reconnues par la communauté internationale. Il recommande aux élites arabes de « mettre à profit les avancées politiques et les ouvertures offertes par internet pour promouvoir la culture de la fraternité, dans un contexte de changement démographique pour les peuples arabes ».

« Le blocage de la zone de Guerguerat, point de passage entre le Maroc et la Mauritanie, n’a pas perturbé uniquement les échanges commerciaux entre les deux pays, mais également entre la Mauritanie et le Portugal », a poursuivi l’homme politique qui exhorte à une action commune dans le calme et la sérénité pour consolider un patrimoine commun de richesse.

Pour l’écrivain et intellectuel très actif, « la crise qui secoue la région, notamment autour des frontières du Sahara, est due au manque de confiance entre le Maroc et l’Algérie depuis la première guerre des sables » née du comportement du colonisateur français, qui nourrissait des convoitises au Sahara avant l’indépendance de l’Algérie.

Vu que des villes sahraouies ont été bâties, avec des conditions de vie des populations nettement améliorées, grâce à l’investissement humain et matériel marocain et que la démocratie a connu des avancées en Algérie, les négociations ont des chances de prospérer entre des parties qui ne partagent pas forcément les mêmes positions.