Variole du singe : voici le protocole adopté par le Maroc

27 mai 2022 - 07h40 - Maroc - Ecrit par : A.T

Le Maroc a mis en place un plan national de surveillance et de riposte contre la variole du singe. Le contenu de ce dispositif a été dévoilé à l’ensemble des composantes de l’écosystème de santé, que ce soit dans le public ou le privé.

La direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, affiliée au ministère de la Santé, qui coordonne le protocole, a dévoilé les différentes mesures prises pour faire face à la variole du singe, notamment la prévention pour contrer l’entrée de la maladie sur le territoire national, la détection précoce des cas et la conduite à tenir.

Ainsi, selon le plan opérationnel de riposte, toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre supérieure à 38 °C est qualifiée de cas probable. Par contre, un cas confirmé est défini comme étant un cas probable chez qui l’infection par le virus de monkeypox a été confirmée par technique moléculaire au laboratoire.

Le document souligne également que toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d’un cas probable ou confirmé symptomatique, quelles que soient les circonstances, est traitée comme contact à risque.

Dans tous les cas, précise la note, tout cas suspect ou probable doit être immédiatement déclaré à l’autorité sanitaire provinciale/préfectorale dont relève la structure sanitaire (publique ou privée) où le médecin a évoqué le diagnostic.

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Par ailleurs, le ministère a précisé les conditions de prise en charge des différents cas. Ainsi, toute personne suspectée doit bénéficier d’une consultation médicale avec un interrogatoire et un examen clinique poussée pour le reclasser éventuellement. L’individu doit s’auto-isoler à domicile pendant trois semaines avec contrôle biquotidien de la température.

L’équipe provinciale/préfectorale d’Intervention Rapide (EIR) doit instaurer un suivi téléphonique régulier afin de vérifier l’absence de symptômes de la maladie. En cas de fièvre ou d’éruption, une personne-contact ne doit pas se rendre dans une structure sanitaire, mais sa prise en charge sera organisée par l’EIR, conclut la note.

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