Des Marocains victimes d’esclavage moderne en Dordogne
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Franck Dupuis
Des salariés ont livré des témoignages pour le moins déroutants sur Franck Dupuis, le patron de la marque Venum. L’homme est accusé de racisme envers notamment les Maghrébins et d’avoir un management brutal.
Des témoignages déroutants. C’est ce qu’ont livré 21 ex ou actuels salariés à StreetPress. Selon un membre du staff, Franck Dupuis dit ne pas devoir sa réussite dans les affaires aux quartiers populaires. « Sa référence, il nous l’a dit, c’est Le Slip français », révèle un membre du staff, faisant savoir qu’il souhaiterait avoir comme clientèle cible moins de mecs de quartier et plus de CSP+. « Pendant une réunion, le directeur commercial nous disait qu’il voulait que Venum soit porté par les bobos qui mettent des Stan Smith », confie l’ex-commercial, Malick*. « Franck souhaiterait que les jeunes cadres et les femmes qui font du fitness achètent du Venum », confirme Ismaël, qui ajoute qu’« il aimerait se débarrasser de l’image banlieusard. » Ce souhait de changer de cible, le patron du Venum l’a exprimé à plusieurs reprises lors de réunions marketing. « Franck Dupuis m’a dit qu’il n’aimait pas les Arabes », assure Paul*, un ex-employé, blanc, qui a vendu des shorts de MMA à imprimés militaires ou fluos pendant deux ans et demi.
Les Maghrébins qui travaillent au service informatique sont aussi victimes de racisme. Selon des ex-salariés, Franck Dupuis les surnommerait « les Mexicains », car ils sont « les Arabes des États-Unis ». Il qualifierait les musulmans de « barbus » ou de « wallah ». Le Covid ? Il pointerait du doigt accusateur les Chinois. « Quand il voyait des prénoms d’origine étrangère dans les candidatures, il me disait de lui ramener des gens qui parlent français », dévoile Gaspard*, cadre démissionnaire, ajoutant que personne n’osait rien dire.
À en croire certains ex ou actuels salariés, le patron raillerait souvent les femmes racisées ou ne correspondant pas à ses critères physiques. « Ne me ramène pas une autre de tes cousines beurettes », aurait-il lancé devant plusieurs témoins au responsable de la comm’ chargé d’organiser un shooting. « Il avait une vision de la femme qui devait être très très fine. Tout ce qui était au-delà du 36 ça n’existait pas pour lui », explique Julie*, une ancienne salariée. Autre pression subie par les employées de l’entreprise : Franck Dupuis ne serait pas favorable aux congés maternité. « Rappelez-moi de ne plus jamais embaucher de femme parce qu’elles tombent enceintes et ne servent plus à rien ! », aurait-il clamé en plein open space.
Face à ces accusations, le chef d’entreprise de 47 ans tente de se défendre. « Notre richesse, c’est notre variété et notre diversité. C’est ça qui nous enrichit », dit cet homme, Algérien par sa mère. Il se dit « blessé » par ces accusations.
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