Un ressortissant guinéen, soupçonné d’être porteur du virus mortel Ebola, a été évacué d’urgence lundi dès sa descente d’un avion provenant du Maroc, vers un centre hospitalier de la ville de Valence, en Espagne, où il a été immédiatement mis en quarantaine sanitaire.
Une équipe médicale avait administré les premiers soins au Guinéen dans l’enceinte même de l’aéroport, avant de le transporter à l’hôpital La Fe, où il a été pris en charge par un staff spécialisé après avoir été isolé.
L’alerte avait été donnée par l’équipage de l’avion en provenance de Casablanca, qui avait signalé la présence d’un ressortissant guinéen souffrant de difficultés respiratoires et de saignements du nez.
Les analyses effectuées sur le patient se sont révélées négatives, affirme l’institut espagnol de santé "Carlos III". L’homme présentait effectivement des symptômes du virus Ebola, mais il n’en est pas porteur, rapporte le quotidien ibérique ABC.
"Compte tenu du tableau clinique présenté par le patient (qui pourrait correspondre à la maladie d’Ebola), l’alerte a été activée préventivement, conformément aux protocoles en vigueur dans ce genre de cas...", précisent les autorités sanitaires citées par le journal.
"L’isolation est donc de mise dans des cas pareils...". Le patient admis à l’hôpital La Fe "progresse bien", mais il n’est pas encore prêt pour quitter le centre hospitalier.
En avril dernier, le Ministère de la Santé avait assuré l’opinion publique dans un communiqué : "le Maroc est indemne de la maladie de la fièvre hémorragique Ebola, dont 112 cas ont été enregistrés récemment en Guinée".
Mais, "par mesure de précaution, et conformément aux dispositions du Règlement Sanitaire International, le Ministère de la Santé suit de près la situation épidémiologique mondiale, et renforce le contrôle sanitaire au niveau des points d’entrée, en collaboration avec les autorités portuaires, notamment l’aéroport Mohammed V de Casablanca", précise le département marocain de tutelle.
La maladie d’origine animale "se transmet à l’homme par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés et également lors de la manipulation d’animaux sauvages malades ou morts (chimpanzés, gorilles, autres singes, antilope des forêts, chauves-souris)".
Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à prendre des "mesures drastiques" contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. 11 pays subsahariens seraient touchés par ce virus.
Depuis janvier dernier, l’Ebola a tué 337 personnes dans trois pays africains. Le nombre de décès progresse encore en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, selon l’OMS.
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