Le dirham s’est apprécié de 0,12% vis-à-vis de l’euro et s’est déprécié de 0,34% face au dollar américain entre le 01 et le 07 février 2024, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
C’est désormais le Maroc et non plus Londres qui assurera les opérations monétaires de Visa International pour trois régions stratégiques majeures : l’Afrique du Nord, occidentale et centrale. Le mastodonte du paiement électronique s’installe à Casablanca et compte assurer la transition du cash vers le plastique.
Ambitieux. « Le bureau marocain devrait jouer un rôle central pour le développement de ce mode de paiement dans ces trois zones », explique Daniel Paltrinieri, responsable des opérations pour la région cible.
Au Maroc, la banque centrale a entamé, fin novembre, une campagne de sensibilisation pour l’utilisation des cartes. La fin du liquide annoncée ? C’est sans compter sur la culture du cash qui reste très prégnante dans les régions cibles.
« Nous devons relever le défi d’amener les consommateurs à éliminer le paiement en espèces pour celui par cartes », souligne Anne Cobb, présidente de Visa International Cemea (Europe de l’Est et centrale, Moyen-Orient et Afrique), lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca le 8 décembre.
L’avantage en termes de coût et de sécurisation des opérations par rapport au Cash est évident. De même, Cobb a insisté sur le fait que les pays développés sont ceux qui disposent de systèmes de paiement avancés et d’un volume d’espèces en circulation plus limité.
« Nous pouvons déjà constater combien les cartes de paiement aident à soutenir le développement local via le tourisme en forte croissance. Prenez le Maroc par exemple : les touristes étrangers connaissent bien les avantages des petites cartes en plastique », indique Cobb.
Sans conteste, le secteur touristique a stimulé le développement de l’infrastructure d’acceptation étendue. Il existe actuellement au Maroc 18.000 points d’acceptation Visa, y compris 16.000 commerces. La Tunisie, le Sénégal, le Togo ou le Cameroun possèdent des modes de fonctionnement idoines. De belles perspectives de développement pour le groupe donc.
La présence physique de Visa au Maroc devrait permettre, en outre, le soutien des 65 banques membres... mais pas seulement, puisque Visa a annoncé son intention de travailler « main dans la main » avec le système bancaire en place.
A rappeler qu’à ce jour, la région représente 2,6 millions de détenteurs de cartes, et 55 millions de transactions par an. Des opérations qui pèsent à hauteur de 4,6 milliards de dollars. Au Maroc, le nombre de cartes Visa s’élève à près de 1,7 million à fin septembre, indique Paltrinieri. Avec une progression de 18,5% sur une période de 9 mois, le marché marocain représente la plus grande part dans l’encours et les dépenses par carte pour la région de l’Afrique francophone.
Céline Perrotey - L’Economiste
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