Voyages en avion : faut-il imposer une quarantaine ?

30 juin 2020 - 12h00 - Economie - Ecrit par : I.L

Alors que les aéroports s’activent pour accueillir de nouveaux passagers, de nouvelles recommandations ont été proposées par l’Association du transport aérien international (IATA) secteur touristique est en proie à de grandes difficultés. Elle exclut toute mesure de quarantaine pour fidéliser la clientèle et propose des solutions de rechange.

Dans un communiqué publié sur son site web, l’Association du transport aérien international (IATA) appelle les gouvernements à éviter les mesures de quarantaine dès la reprise de leurs activités économiques, précise Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA.

Selon l’association, une approche à plusieurs niveaux pourrait voir sous peu le jour afin de réduire le risque d’importation du covid-19 par le transport aérien, et pour réduire les possibilités de transmission dans les cas où des voyageurs seraient infectés à leur insu.

Pour Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA, l’imposition de mesures de quarantaine à l’arrivée des voyageurs maintient les pays en isolement et le secteur du voyage et du tourisme en confinement. “Heureusement, il y a des solutions de rechange qui peuvent réduire le risque d’importation du Covid-19 tout en permettant la reprise des voyages et du tourisme, essentielle pour redémarrer les économies nationales”, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs rappelé que l’institution propose un cadre comportant plusieurs niveaux de protection pour empêcher les gens infectés de voyager et pour réduire les risques de transmission si un voyageur découvre qu’il est infecté à son arrivée”

L’IATA préconise un étagement des mesures de biosécurité dans deux domaines :

Réduire le risque d’importer des cas par l’intermédiaire des voyageurs :

Dissuader les passagers symptomatiques de voyager : il est important que les passagers ne voyagent pas s’ils sont malades. Pour encourager les passagers à “faire ce qu’il faut”. et à rester à la maison s’ils ne sont pas bien ou potentiellement exposés, les compagnies aériennes offrent aux voyageurs la flexibilité en permettant de modifier les réservations.

Mesures de réduction du risque de santé publique : l’IATA appuie le dépistage sanitaire par les gouvernements au moyen de déclarations de santé. Pour éviter les problèmes de confidentialité et réduire les risques d’infection par des documents papier, on recommande des déclarations électroniques normalisées et sans contact accessibles sur les portails gouvernementaux ou par des applications mobiles créées par les gouvernements.

Le dépistage sanitaire au moyen de mesures comme la prise de température non invasive peut aussi jouer un rôle important. Bien que la prise de température corporelle ne soit pas la méthode la plus efficace pour détecter les symptômes du Covid-19, elle peut dissuader les gens de voyager s’ils ne sont pas bien. La prise de température peut aussi favoriser la confiance des passagers  : dans un récent sondage de l’IATA, 80 % des voyageurs ont indiqué que les contrôles de température les rassuraient lorsqu’ils voyageaient.

Le dépistage du Covid-19 chez les voyageurs venant des pays perçus comme plus à risque  : lorsqu’elles acceptent les voyageurs provenant de pays où le taux de nouvelles infections est considérablement plus élevé, les autorités du pays d’arrivée devraient envisager d’effectuer des tests de COVID-19. Il est recommandé que les tests soient effectués avant l’arrivée à l’aéroport de départ (pour ne pas ajouter à la congestion et éviter une possible contagion dans le processus de voyage) et que des documents attestent que les résultats sont négatifs. Les tests devraient être largement accessibles et hautement fiables, et les résultats devraient être rendus rapidement. Les données des tests devraient être validées de façon indépendante afin d’être mutuellement reconnues par les gouvernements et elles devraient être transmises aux autorités compétentes de façon sécuritaire. Le dépistage devrait détecter le virus actif (réaction en chaîne de la polymérase, ou RCP) plutôt que les anticorps ou les antigènes.
Réduction des risques si une personne infectée voyage.

Réduction du risque de transmission durant un voyage aérien  : l’IATA préconise la mise en œuvre universelle des lignes directrices du document Paré au décollage de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Paré au décollage est une approche à plusieurs niveaux fondée sur le risque pour réduire les risques de transmission du covid-19 durant les voyages aériens. Les lignes directrices très complètes de Paré au décollage sont conformes aux recommandations de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis. Ces mesures comportent le port du masque durant tout le processus de voyage, la désinfection, les déclarations de santé et la distanciation physique si possible.

Suivi des contacts : c’est la mesure de réserve, si une personne s’avère infectée après l’arrivée. L’identification rapide et l’isolement des contacts restreint les risques sans provoquer de perturbations économiques ou sociales à grande échelle. Les nouvelles technologies mobiles peuvent automatiser une partie du processus de suivi des contacts, à condition de régler les problèmes de confidentialité.

Réduction du risque de transmission à destination : les gouvernements prennent des mesures pour limiter la propagation du virus sur leurs territoires, réduisant de ce fait les risques associés aux voyageurs. De plus, les protocoles de sécurité en voyage du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) offrent au secteur touristique une approche réaliste pour permettre un tourisme sécuritaire et rétablir la confiance des voyageurs. Les protocoles couvrent l’hôtellerie, les attractions, le commerce de détail, les voyagistes et les organisateurs de réunions.

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