Le Maroc ne partagera pas les informations sur les biens immobiliers des MRE
Le Maroc dit non au partage des informations sur les biens immobiliers détenus par les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Sauf si les demandes remplissent certaines...
Les Marocains résidant en Belgique pourraient bientôt avoir du mal à obtenir des logements sociaux si l’appel du Mouvement réformateur (MR) à durcir les conditions d’accès venait à être entendu.
Alors que l’une des conditions à l’octroi d’un logement public, à côté de celle liée aux revenus, est bien de ne pas être propriétaire d’un bien à l’étranger, une étude réalisée entre mars 2021 et décembre 2022 par le ministre flamand du Logement révèle des fraudes au logement. Sur 677 enquêtes menées, 322 (soit 48 % d’entre elles) « ont démontré l’existence d’une propriété à l’étranger », fait savoir La Dernière Heure. Dans le détail, les enquêteurs ont découvert que 295 personnes possèdent de réels biens immobiliers au Maroc, 243 en Turquie et 68 en Italie.
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Des chiffres préoccupants selon le député Yves Evrard (MR). « Ces chiffres doivent nous préoccuper, alerte l’élu qui a interrogé le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon, en Commission des pouvoirs locaux. En Wallonie, on ne connaît pas ces chiffres et on a l’impression qu’on préfère ne rien savoir. Chez nous, seule une déclaration sur l’honneur établie lors de la demande de logement public est demandée. Cela pose question étant donné que ça s’arrête là. Et finalement, cela peut se faire au détriment des gens qui en ont réellement besoin. »
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L’élu questionne : « N’y aurait-il donc pas là matière à intensifier la lutte contre une fraude sociale au logement qui, in fine, pénalise les nombreux candidats locataires. En effet, plus de 40 000 familles sont en attente de logement public, il s’agirait d’une avancée en matière de justice sociale. » « C’est une situation inacceptable en termes d’équilibre du marché locatif et d’accès à un logement social pour ceux qui y ont droit », poursuit-il, appelant à une meilleure adéquation entre les besoins des familles précarisées et le nombre de logements publics existants.
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Le souhait de son parti, c’est l’adoption du modèle flamand, « où il n’est désormais plus autorisé de demander un logement social si l’on dispose d’une épargne importante (une personne qui dispose de plus de 25 580 euros d’épargne ou 40 940 euros pour un couple ou une personne seule avec enfant). » « De plus, il faudrait une actualisation de la manière dont sont confiés les logements sociaux, notamment au niveau de l’attribution de ces derniers, ce qui pourrait permettre d’en libérer, explique Yves Evrard. En Wallonie, seule une déclaration sur l’honneur au moment de la demande est imposée, ce qui n’est pas suffisant. Je pense qu’il faut mener une analyse plus régulière, par exemple tous les cinq ans, cette déclaration ne doit pas durer 10 ans non plus, car le risque n’est pas nul ».
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