Suite à l’interdiction de diffusion « au niveau national et international » du film Zanka Contact, les producteurs se sont pliés aux exigences de l’organe régulateur, annonçant la suppression de la musique à polémique.
Le Centre cinématographique marocain (CCM) avait décidé de censurer le long-métrage, à cause d’une musique de la chanteuse et militante pro-Polisario, Mariem Hassan. L’organe a expliqué que cette musique ne figurait pas dans le scénario initial qui lui a été envoyé et pour lequel une subvention publique de 4,2 millions de dirhams (389 000 euros) a été accordée.
Réagissant à cette décision, le réalisateur marocain du film, Ismaël El Iraki, a déclaré que la re-visualisation, après une polémique médiatique, a permis de constater une « trahison du texte, du dialogue et du son qui ont été prédéfinis dans le scénario du travail autorisé. »
Et de préciser que « suite à la décision de la commission d’attribution des visas du Centre cinématographique marocain (CCM) du 20 octobre 2022, nous avons d’ores et déjà remonté une version du film sans cette musique qui sera transmise au CCM dès sa finalisation le 21 octobre 2022. »
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Les responsables du film ont également expliqué qu’il s’agit d’un malentendu qui a pris des proportions politiques. « Ce choix est purement esthétique et musical, le réalisateur a simplement choisi de mettre dans le film la voix d’une chanteuse et non une personne ni en aucun cas ce qu’elle représente politiquement », ont-ils ajouté. Rappelons que le film a reçu pourtant le grand prix du festival national du film de Tanger en septembre.