Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

5 février 2024 - 07h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs droits et devoirs.

Ce « passeport » ou « guide » pourrait également contenir des données et informations à caractère culturel et juridique, de même que des informations sanitaires relatives notamment à la santé reproductive, la planification familiale, la prévention des maladies sexuellement transmissibles, la santé mentale en lien avec la vie de couple.

À lire : Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le CESE recommande d’intégrer ce document dans les mécanismes de mise en œuvre d’une politique familiale qui sensibilise sur la responsabilité des parents envers les enfants et les droits de ceux-ci. Cette recommandation fait suite à la demande du président de la Chambre des représentants datée du 13 novembre 2023, sollicitant un avis du Conseil sur le « mariage des filles et ses effets néfastes sur leur situation économique et sociale », dans le cadre des consultations en vue de la révision du Code de la famille.

À lire : Maroc : pour le CESE, il est temps de réformer le code de la famille

Dans un précédent rapport intitulé « Que faire, face à la persistance du mariage d’enfants au Maroc  » publié en 2019, le CESE recommandait de mettre fin au mariage des enfants sous toutes ses formes, appelant à l’adoption d’un cadre légal conforme à la Constitution et aux conventions internationales ratifiées par le Maroc, ainsi qu’à la mise en œuvre durable et intégrée des politiques publiques visant à éliminer cette pratique.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Moudawana (Code de la famille) - Mariage forcé - Enfant - Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE)

Aller plus loin

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Le Maroc cherche à mettre fin au mariage des mineures

En réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a renouvelé ce lundi 28 novembre, son engagement à mettre un terme au...

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres...

Maroc : Les mères libérées de l’autorisation paternelle pour les passeports des mineurs

Aux yeux de Mounya Allali, chercheur en sciences humaines et Conseillère en relations avec les universités arabes en Italie, la levée par le ministère de l’Intérieur de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.

Enfants de Dounia Batma : Mohamed Al Turk dénonce une exploitation sur les réseaux sociaux

Mohamed Al Turk, l’ex-mari de Dounia Batma actuellement en détention, reproche à la sœur de l’actrice marocaine, Ibtissam, de chercher à gagner la sympathie des Marocains en publiant des photos de leurs filles, Ghazal et Laila Rose, sur les réseaux...

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Au Maroc, des « saltos » mortels

Un médecin généraliste en service à l’hôpital Hassan II de la ville de Fnideq alerte contre le salto, les plongeons à haut risque exécutés depuis les hauteurs rocheuses des plages surtout en période estivale, qui coûtent la vie aux mineurs et aux...