Colère des Tanjaouis face à l’état des routes

15 septembre 2024 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Alors qu’une entreprise a remporté un marché d’une valeur de 8 475 600 dirhams pour réparer les nids de poule qui ont envahi Tanger, les usagers de la route continuent de souffrir.

Le maire de la ville de Tanger, Mounir Lymouri, n’a pas pu résoudre le problème des trous dans un délai de quelques semaines comme il l’avait promis. Outre quelques « retouches » simples près du palais municipal et quelques rues du centre-ville, les routes se trouvent toujours dans un mauvais état. Une grosse déception pour les usagers de la route. Déception exprimée par le conseiller communal Bilal Akouh dans une interview au site Achkayen. A l’instar des membres du conseil communal et de tous les habitants de la ville, il dit s’être réjoui de l’appel d’offres national numéro 2024/CT/12 lancé par la commune pour éliminer les trous qui se répandent dans toute la ville. Sauf que sa joie fut de courte durée. « Mais après la signature du contrat et le début des travaux d’aménagement des rues de la ville et leur réhabilitation pour les débarrasser des trous, nous avons constaté, ainsi que l’opinion publique, que l’opération concernait principalement les principaux axes et artères de la ville, tandis que la plupart des rues, en particulier les secondaires, sont restées en l’état, ce qui signifie un enfer quotidien pour les usagers de la route et pour tous les habitants de la ville », se désole l’élu.

À lire :Maroc : une route récente emportée par les eaux, à qui la faute ?

Il ajoutera : « De plus, les rues qui ont fait l’objet de travaux de réhabilitation pour éliminer les trous souffrent elles aussi de leur mauvais état en raison de l’absence de normes précises lors des travaux de maintenance, ce qui les rend impraticables en raison des nombreux nids-de-poule. » Selon ses explications, « la crise des rues de la ville de Tanger est une crise complexe, et dans la plupart des cas, elle est due soit à l’absence de contrôle des travaux effectués par certaines entreprises, notamment les entreprises de distribution et les entreprises de télécommunications, soit à la faiblesse de ce contrôle, ce qui fait que les rues de la ville ne retrouvent pas leur état initial après chaque chantier. » Et d’estimer : « Tanger aujourd’hui a besoin d’un slogan plus représentatif de ses aspirations, à savoir le slogan Zéro Trou Zéro Nid-de-poule, et avec beaucoup de surveillance et de mise en œuvre des mécanismes de sanction. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tanger - Routier - BTP - Transport en commun

Aller plus loin

MRE : attention sur les routes espagnoles !

Les Mossos d’Esquadras ont décidé de renforcer les contrôles sur l’autoroute AP-7, très fréquentée par les Marocains d’Europe en transit vers le Maroc pendant l’été, afin de...

Des routes modernisées dans le nord du Maroc

La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma s’apprête à investir massivement dans ses routes de campagne. Un accord de plus d’un milliard de dirhams sera bientôt signé avec le...

Maroc : une route récente emportée par les eaux, à qui la faute ?

Les récentes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région de Drâa-Tafilalet ont non seulement causé des dégâts matériels considérables, mais ont également mis en...

Les routes marocaines parmi les meilleures au monde

Le Maroc confirme son excellence en se maintenant dans le Top 20 des meilleures routes au monde et en devançant des pays comme l’Italie, la Serbie, l’Iran et la Suède.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les taxis refusant des clients seront sanctionnés

Les chauffeurs de taxi qui refusent de transporter les usagers sont désormais dans le viseur du ministère de la Justice. Ce dernier prévoit de qualifier ce refus comme un délit ou une infraction. Une nouvelle qui réjouit les clients, mais met en...

Le projet TGV Kénitra-Marrakech avance à grands pas

L’Office national des Chemins de fer (ONCF) s’active pour la réalisation du projet de construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech. Il vient de débloquer environ 695 millions de dirhams.

Le Maroc édicte de nouvelles règles pour les trottinettes

Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique, veut réglementer l’utilisation des trottinettes et d’autres nouveaux moyens de transport.

Casablanca : Aïn Chock arrache son droit à trois étages

Il est désormais possible d’ériger un troisième étage sur les bâtiments situés dans plusieurs quartiers de l’arrondissement de Aïn Chock, à Casablanca.

Transport au Maroc : des milliards injectés pour un réseau modernisé et sécurisé

Le budget du ministère du Transport et de la logistique pour l’année 2025 s’élève à 13 milliards de dirhams, a annoncé mardi Abdessamad Kayouh, en charge de ce département. Ils serviront à moderniser les infrastructures de transport routier, aérien et...

Autoroute Tanger Med, attention danger !

Les usagers de la route réclament la sécurisation de l’autoroute menant au port de Tanger Med où de nombreux cas d’accident continuent d’être enregistrés.

Au Maroc, les taxis clandestins dans le viseur du gouvernement

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, dit mener une lutte implacable contre les taxis clandestins, notamment les utilisateurs des applications intelligentes de transport qui n’ont pas obtenu de licence pour exercer.

Maroc 2030 : le chantier des infrastructures s’accélère

Le Maroc se prépare activement pour la Coupe du monde 2030 qu’il coorganise avec l’Espagne et le Portugal. Les autorités ont annoncé, au titre de l’année 2024, une augmentation de 42 % du volume des projets d’infrastructures pour un montant total de 64...

Des centaines de milliards de dirhams pour transformer le Maroc

Le Maroc accélère la transformation de ses infrastructures dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030. Des investissements importants sont mobilisés pour soutenir les projets d’envergure en cours et à venir.

Le Maroc en manque d’ouvriers

Le secteur de la construction au Maroc est confronté à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. En cause, les nombreux chantiers d’infrastructures lancés dans la perspective de la Coupe du monde 2030.