Au Maroc, les taxis clandestins dans le viseur du gouvernement

30 juin 2024 - 10h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, dit mener une lutte implacable contre les taxis clandestins, notamment les utilisateurs des applications intelligentes de transport qui n’ont pas obtenu de licence pour exercer.

Répondant à une question écrite du Parti du progrès et du socialisme (PPS), sur la tension entre les chauffeurs de taxi et les utilisateurs d’applications intelligentes de transport, Laftit a précisé que les affrontements qui se produisent entre les chauffeurs de taxi et certains conducteurs non professionnels qui utilisent des voitures privées pour offrir des services de transport via des applications intelligentes sont des cas limités. Aussi, a-t-il assuré que les autorités sécuritaires concernées prennent les mesures et les procédures nécessaires pour faire face à tous les actes qui menacent la sécurité des personnes ou mettent en danger leurs biens. De plus, les contrevenants sont déférés aux autorités judiciaires compétentes pour prendre les sanctions nécessaires.

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L’utilisation de véhicules privés pour offrir des services de transport sans licence est une pratique illégale, car la loi stipule que les prestataires de services de transport de passagers doivent obtenir une licence préalable pour exercer cette activité. Ils doivent également être détenteurs d’une carte de conducteur professionnel et d’une licence délivrée par les autorités locales pour les chauffeurs de taxi.

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Le ministre a affiché la volonté de son département à accompagner les acteurs et les professionnels des taxis souhaitant adopter les applications intelligentes pour offrir leurs services. Ainsi, il a fait savoir qu’un certain nombre d’entreprises spécialisées qui ont développé des services et des plateformes numériques permettant aux utilisateurs de réserver immédiatement ou à l’avance des taxis ont été accompagnées. Et, ces entreprises ont déjà obtenu les licences nécessaires pour exercer leurs activités dans le respect des lois et règlements en vigueur. Selon les explications de Laftit, des décisions préfectorales ont été émises pour déterminer les conditions et les modalités de l’exercice de l’activité de mise en relation entre le client et le chauffeur de taxi via des moyens technologiques modernes.

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Sujets associés : Abdelouafi Laftit - Transport en commun - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

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