Maroc-Égypte : bras de fer commercial, une rencontre pour éviter l’escalade

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, une délégation égyptienne conduite par le ministre égyptien du Commerce, devrait se rendre cette semaine à Rabat pour trouver une solution à la crise commerciale entre les deux pays, liés par un accord de libre-échange dans le cadre de l’Accord d’Agadir, dans lequel sont également partie la Tunisie et la Jordanie. Cette rencontre entre les autorités ministérielles égyptiennes et marocaines fait suite à des réunions techniques, et vise à réexaminer l’accord de libre-échange afin de garantir un équilibre dans les échanges commerciaux entre les deux pays, précise-t-on.

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En réponse aux restrictions imposées par l’Egypte sur les exportations marocaines, notamment les voitures, le royaume a réagi en suspendant l’entrée de certains produits égyptiens dans les ports marocains. Selon une source du journal, ces crises relèvent de l’ordre normal des choses : « Il n’y a ni guerre commerciale ni quoi que ce soit du genre… Des problèmes surgissent de temps en temps. Il est vrai que le Maroc enregistre un déficit commercial avec l’Égypte et que des obstacles se posent à nos exportations… Mais nous sommes en train de contenir la situation dans le cadre des relations distinguées qui unissent les deux pays. »

La réunion ministérielle prévue permettra de redéfinir les termes de l’accord de libre-échange entre les deux pays afin de garantir les droits de chaque partie, ajoute la même source. Pour rappel, l’Égypte avait imposé des restrictions sur certains produits marocains, notamment les voitures qui ne seraient pas aux normes. « Il semble que la partie égyptienne veuille tout simplement fermer la porte aux produits marocains, notamment manufacturés, pour empêcher leur accès au Moyen-Orient », a déclaré une source de la Confédération marocaine des exportateurs. Les ministres du Commerce des deux pays avaient tenu une rencontre pour apaiser cette tension.

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Les tensions se sont exacerbées en 2024, avec l’instauration par le Maroc d’une taxe sur l’importation des tomates transformées en provenance d’Égypte et l’ouverture en février 2025 d’une enquête pour réévaluer les mesures antidumping appliquées aux importations de tapis et autres revêtements de sol fabriqués mécaniquement en Égypte. Ces tensions commerciales ont affecté les échanges commerciaux entre les deux pays. Alors que les importations marocaines de produits égyptiens sont passées de 475 millions de dirhams en 2023 à 804 millions avant la fin de l’année 2024, les exportations marocaines vers l’Égypte ont considérablement chuté, passant de 17 millions de dirhams à environ 11 millions de dirhams.