Lamine Yamal : « Au Maroc, ils vont me tuer »

Lamine a toujours été clair sur son choix de représenter l’Espagne. Luque se souvient de ce qu’il lui avait dit. « Ne t’inquiète pas, on me met la pression de partout, mais moi, je veux jouer avec l’Espagne », se souvient l’ancien directeur sportif de la fédération espagnole lors de son passage dans l’émission El Larguero de la Cadena SER. Le jeune talent lui avait également confié son rêve de gagner l’Euro. « L’entraîneur marocain est venu exprès et le gouvernement marocain a essayé de le convaincre et quand nous lui avons parlé, il m’a dit : “Je veux être champion d’Europe, je reçois des pressions de toutes parts, mais je veux jouer pour l’Espagne ’ », a révélé Albert Luque. Il a d’ailleurs écrit sacré champion d’Europe l’été dernier après avoir tourné le dos au Maroc.

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Mais la décision de défendre les couleurs de la Roja n’a pas été facile. « Ce n’est pas un cas simple », a reconnu l’ancien directeur sportif de la fédération espagnole. Il a eu du mal à convaincre le père du joueur. « Le père a été plus compliqué que la mère, il me disait qu’au Maroc, on allait le tuer. C’est lui qui a eu le plus de mal à accepter. Il me disait des choses… mieux vaut ne rien dire », a révélé Luque. Ce dernier a tout de même dû mentir à Sheila Ebana, la mère de Lamine. « C’est la personne sur laquelle Lamine doit le plus s’appuyer. Elle me pose une question et je ne sais pas quoi répondre, alors je lui mens : ‘Tu veux qu’il aille en équipe A parce qu’il est vraiment prêt ou parce que tu ne veux pas qu’il joue pour le Maroc ?’ Nous, on aimait que les joueurs passent par toutes les catégories. Je lui ai dit : ‘Il est totalement prêt. Le Maroc ? Pas du tout.’ C’était un petit mensonge », a-t-il confessé.

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Lamal et ses parents n’ont visiblement été séduits par le projet de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). « Nous nous sommes réunis avec ses parents. Nous leur avons présenté notre projet, à lui et à sa famille, mais Lamine était déjà convaincu d’aller avec l’Espagne. L’Espagne et le Maroc ne sont séparés que par 14 kilomètres, il est normal que ce genre de situation se produise », avait déclaré Fouzi Lekjaa, patron de la FRMF.