Conséquence de la hausse de la taxe sur les billets d’avion en France, Ryanair a menacé de supprimer plusieurs vols dans l’Hexagone, dont certains à destination du Maroc. C’est le cas, par exemple, de Perpignan.
Ryanair justifie sa stratégie par la nouvelle fiscalité. Dans un courrier, elle juge que « l’augmentation des taxes en France […] portera les taxes passagers françaises à des niveaux intenables, ce qui entraînera inévitablement des réductions de capacité ». La compagnie irlandaise indique devoir « revoir sa capacité française avant l’été et l’hiver 2025 », ciblant particulièrement les aéroports régionaux.
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À Perpignan, six des onze destinations actuelles opérées par Ryanair sont potentiellement menacées. Parmi elles figurent Agadir et Marrakech (Maroc), Bruxelles-Charleroi (Belgique) et trois villes britanniques (Leeds-Bradford, Londres-Stansted, Birmingham). Un retrait réduirait fortement l’offre internationale. L’aéroport de Perpignan n’a pas reçu de confirmation officielle et les billets restent en vente, même à la date du vendredi 4 avril !
Face à cette situation, la Région Occitanie affirme qu’un départ de Ryanair « n’est pas du tout à l’ordre du jour ». Christophe Manas, président de la SPLAR gérant l’aéroport, rappelle la dépendance envers les compagnies et mettait en garde l’État : « Il faut […] peser bien les conséquences de cette taxe : tout ce qu’il pourrait récupérer, mais aussi perdre ». La proximité de l’aéroport de Gérone (Espagne) offre une alternative à Ryanair, tandis que la liaison Paris-Perpignan via Transavia demeure la principale source de trafic de l’aéroport.