Hichem tué par balle : un crime qui ravive le débat sur le racisme en France

« Le racisme a de nouveau tué. Justice pour Hichem », pouvait-on lire sur la banderole portée par des membres de sa famille lors des deux marches organisées, dimanche 8 juin, à Marseille et à Puget-sur-Argens, dans le Var, auxquelles ont participé quelque 1 600 personnes, amis, habitants et anonymes. Tous réclament justice pour le coiffeur tunisien. « Nous mènerons le combat jusqu’au bout pour que toutes les responsabilités soient tirées, jusqu’au plus haut sommet de l’État, parce que ce racisme d’atmosphère, ce qui a visé Hichem, c’est un racisme, c’est une islamophobie, c’est une xénophobie », a dénoncé l’avocat de la famille d’Hichem Miraoui, Sefen Guez Guez. Il estime que cette marche était « un appel au sursaut républicain, un appel au sursaut pour tous ».

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Partie depuis le salon de coiffure où Hichem travaillait, la marche a pris fin sur le parvis de l’Hôtel de ville où une Marseillaise a résonné. « Un moment fort de recueillement, de respect et de dignité, dans un silence partagé, en mémoire d’un jeune homme parti trop tôt », a fait savoir la municipalité de Puget-sur-Argens sur ses réseaux sociaux. « On n’a jamais eu un problème comme ça ici, je ne voudrais pas qu’on pense que Puget est un village raciste. C’est un acte raciste, oui, mais c’est un acte isolé. Ce n’est pas parce que tu votes RN que tu souhaites la mort de quelqu’un », s’est indigné le docteur Lionel Courouge, médecin généraliste à la retraite après 40 années d’exercice dans la localité. Un voisin de Hichem, de nationalité turque, blessé par balles par l’assaillant à Puget-sur-Argens (Var), figurait parmi les marcheurs.

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Le 31 mai, vers 22H00, le suspect de nationalité française, Christophe B., 53 ans, a tiré à plusieurs reprises sur son voisin, Hichem Miraoui, depuis sa voiture, a fait savoir le parquet antiterroriste (Pnat). Il avait publié avant et après son acte plusieurs vidéos sur Facebook à caractère raciste et xénophobe. L’individu, au nom d’une « allégeance au drapeau français », a, dans l’une des vidéos visionnées par franceinfo, d’abord insulté « les islamiques et les bicots », puis appelé les Français à aller les chercher là où ils sont et à voter ce qu’il faut voter. « Ce soir, on va faire un carton, poursuit le suspect. Ce soir, je vais mourir. Tous les sans-papiers, je vais les cartonner », a affirmé le quinquagénaire. « Seul le GIGN m’arrêtera », a-t-il conclu. Après son arrestation, il a été placé en détention. Il a reconnu son crime, mais il a contesté son caractère raciste. Jeudi, il a été mis en examen pour assassinat terroriste en raison de l’origine.