
Le Maroc face au casse-tête des vendeurs ambulants
Malgré les actions mises en œuvre par les autorités marocaines, le phénomène de marchands ambulants, communément appelés "ferrachas", résiste au temps.
La commune de Berrechid ne veut plus des vendeurs ambulants qui utilisent des charrettes mobiles pour proposer des légumes, des fruits, de l’eau et du café et a pris une décision dans ce sens la semaine dernière. Les professionnels réclament une alternative.
« Tous les professionnels espèrent la fin de la situation actuelle, mais avec la mise à disposition d’une alternative pour la catégorie des vendeurs ambulants, notamment à travers des marchés modèles », a déclaré un commerçant en légumes et fruits au marché de gros de Casablanca. Selon lui, cette activité fait vivre de nombreuses familles. Des commerçants ont recours à cette forme de vente pour de multiples raisons, axées principalement sur « le coût élevé de la location des locaux commerciaux dans les villes marocaines », a-t-il expliqué, rappelant que les campagnes accélérées de libération du domaine public ont contribué à l’augmentation des prix des locaux dans plusieurs villes marocaines.
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Selon ce dernier, le plus grand perdant de la décision de la commune de Berrechid est l’agriculteur, après les vendeurs ambulants, car « les achats auprès de lui sont clairement entravés ». Le secrétaire général de l’Organisation Démocratique du Transport et de la Logistique Multimodale, abonde dans le même sens que lui. Il a appelé à la mise à disposition d’une alternative pour les vendeurs ambulants qui dépendent des charrettes mobiles. Selon lui, la mise à disposition de cette alternative relève principalement de la responsabilité du gouvernement, et non des collectivités territoriales.
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« La question est nationale, liée au secteur informel au Maroc, qui nécessite une approche dépassant la logique de l’interdiction », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « De manière générale, il est de la responsabilité du gouvernement de présenter un projet de loi spécifique à cette situation vécue par la commune de Berrechid ».
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