
Disparition soudaine de Yahya Attiyat-Allah
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Son nom était sur toutes les lèvres au sortir d’un Mondial 2022 historique pour le Maroc. Propulsé sous les feux des projecteurs, le latéral gauche Yahya Attiat-Allah semblait promis à un avenir en Europe. Pourtant, trois ans plus tard, le joueur de 30 ans évolue en Russie, au FK Sotchi, après une série de rendez-vous manqués avec le championnat de France. L’international marocain, d’ordinaire discret, a décidé de mettre les choses au clair et revient sans détour sur les coulisses de transferts qui n’ont jamais vu le jour.
L’épopée qatarie a changé son statut. D’un joueur respecté du Wydad Casablanca, il est passé à celui de valeur sûre du football international. « Après la Coupe du Monde, j’avais senti que j’avais acquis ce titre de joueur confirmé, fiable », confie-t-il à Foot Mercato. Une reconnaissance qui ne l’a pourtant pas détourné de ses racines. « Ça ne m’a pas changé, je suis toujours le même homme. » À l’image de ses coéquipiers, il a vécu cette aventure dans une forme d’isolement protecteur. « On était dans une bulle. Notre objectif, c’était comme si on était en mission. C’était gagner et rentrer à l’hôtel. » Ce n’est qu’après la compétition, face à la ferveur populaire, que le groupe a pris la mesure de son exploit, laissant place à une forme de nostalgie. « Tu repenses à cette période, les moments… Il y a beaucoup de nostalgie surtout quand je revois les buts, la joie du peuple marocain. »
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Fort de cette nouvelle notoriété, son objectif était clair : rejoindre l’Europe, un rêve d’enfant. La suite fut cependant loin d’être un long fleuve tranquille. Convaincu que les offres afflueraient, il tombe des nues. « Je suis parti voir ma direction pour demander si j’avais des offres. Et eux, ils m’ont dit qu’il n’y avait aucune offre. C’était leur réponse. J’étais choqué. » C’est finalement Montpellier qui se manifeste. Mais le Wydad se montre gourmand, malgré les six mois de contrat restants de son joueur. « Ils avaient fixé le montant à 1,2 million d’euros », précise Attiat-Allah, qui tenait absolument à ce que son club de cœur bénéficie d’une indemnité de transfert. Contre toute attente, le club héraultais accepte de s’aligner. L’affaire semble alors en bonne voie, au point que des médecins français s’apprêtent à décoller pour le Maroc. C’est là que tout bascule. « Le jour du départ des médecins, à l’aéroport de Marseille, les dirigeants du Wydad n’ont plus donné de nouvelles. Le transfert a capoté. » L’analyse du joueur est amère : « En fait, le Wydad voulait que je reste et ne pensait pas que Montpellier allait s’aligner. Ils se disaient qu’à 1,2 million d’euros, un joueur du championnat marocain, en fin de contrat dans 6 mois, ça n’allait pas se faire. »
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Malgré cet épisode, son attachement au club reste intact, distinguant l’institution de ses dirigeants. « Le club n’appartient pas aux dirigeants, il appartient aux supporters. Moi, j’appartiens à ce club », martèle celui qui finira par prolonger son contrat pour conserver ses chances en sélection. Mais le rêve européen ne s’est pas éteint pour autant. Quelque temps plus tard, une autre porte s’entrouvre, cette fois du côté du Havre. Un accord est rapidement trouvé, aussi bien avec le club qu’avec le joueur. Seul obstacle : une clause libératoire de 500 000 euros. La direction havraise assure qu’elle sera levée, mais le dossier n’avancera jamais. « Le Havre m’a dit qu’ils n’avaient pas l’argent pour payer cette clause », révèle le défenseur. La déception est immense, à la hauteur de son désir de traverser la Méditerranée. « Pour te dire, j’étais même prêt à payer la clause moi-même pour pouvoir jouer en Europe et vivre ce rêve. Mais je n’ai jamais eu de réponse. »
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Ces deux échecs consécutifs le mèneront finalement en Russie, à Sotchi, qui s’est montré plus concret en payant la clause au Wydad. Aujourd’hui de retour en première division russe après un prêt concluant à Al-Ahly en Égypte, Yahya Attiat-Allah reste concentré sur ses objectifs sportifs, avec la prochaine Coupe d’Afrique des Nations en ligne de mire. Il en profite pour tordre le cou à certaines rumeurs sur un éventuel retour au bercail. « À aucun moment, je n’ai reçu une offre du Wydad comme évoqué au Maroc. Personne n’a discuté avec moi », affirme-t-il, lassé que son silence soit parfois mal interprété. « Les gens profitent parce que je ne parle pas souvent. Je n’aime pas trop parler dans les médias, je veux juste faire mon job. » Un travail qu’il espère continuer à faire au plus haut niveau, toujours guidé par le maillot des Lions de l’Atlas et la relation de confiance qu’il entretient avec son sélectionneur, Walid Regragui.
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