Les Marocains, premiers en France pour les cartes de séjour

D’après l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), le Maroc s’est hissé à la tête des pays du Maghreb en termes de nombre de cartes de séjour délivrées par la France en 2024, devant l’Algérie et la Tunisie. Dans le détail, les Marocains ont reçu 36 815 nouvelles cartes de séjour. En tout, 29 270 cartes de séjour ont été délivrées aux Algériens et 22 456 aux Tunisiens. Cette évolution reflète la poursuite de la position du Maroc en tête des pays de la région en matière de flux légaux vers la France.

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En termes de nombre d’habitants, la Tunisie arrive en tête en densité de délivrance de cartes de séjour avec 182 cartes pour 100 000 habitants. Elle est suivie du Maroc (99 cartes), puis de l’Algérie (63 cartes). S’agissant du nombre de Maghrébins résidant en France en 2023, on dénombre environ 853 000 Marocains, soit plus de 2,2 millions en tout. Ce nombre place le royaume parmi les plus grandes communautés étrangères et les plus attachées à son pays d’origine. Le nombre d’Algériens résidents s’élève à 892 000 personnes (2,3 millions en tout), tandis que celui des Tunisiens est de 347 000 personnes (0,9 million ).

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Côté emploi, les migrants marocains et tunisiens rencontrent les mêmes difficultés. Le taux de chômage atteint 14,7 %, contre 6,5 % pour les non-migrants. Quant aux taux d’emploi des enfants de la deuxième génération, il est de 54,1 %. Côté éducation, 39,5 % des migrants marocains et tunisiens ne possèdent aucun diplôme ou ont seulement un niveau collégial, tandis que 23,2 % sont titulaires d’un diplôme universitaire, et 17,7 % de la deuxième génération n’ont aucun diplôme, contre 27,8 % avec des diplômes universitaires.

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En termes d’habitation, 44 % des familles marocaines et tunisiennes vivent dans un logement social, 33 % résident dans des quartiers prioritaires, tandis que seulement 29 % possèdent un logement privé, contre 59 % pour les non-migrants. S’agissant des liens avec le pays d’origine, la grande majorité des migrants marocains et tunisiens conservent des liens solides avec leur pays d’origine. 97 % d’entre eux l’ont visité au moins une fois entre 2018 et 2020, et 93 % maintiennent un contact permanent à travers les communications ou les visites.

Seulement 3 % des enfants de migrants souhaitent toutefois retourner vivre dans le pays d’origine.